université Paul Verlaine

dimanche 19 octobre 2008 15:00 par MV    Metz


Luc Johann : en avant toute !
Des projets à foison. Alors que l’université est considérée comme une pierre angulaire du renouveau de la Lorraine, le président de Paul-Verlaine a détaillé ses ambitions : soutenir la recherche, développer les partenariats et bien sûr, réussir la fusion avec Nancy, souhaitée pour 2012.

Il a le physique de l’envie, lui dont le corps est rompu à la pratique du judo de haut niveau. Luc Johann, le nouveau président de l’université Paul Verlaine-Metz, a des projets à foison et a tenu à le faire savoir lors du petit-déjeuner marquant la rentrée. En cette période marquée par la grisaille et les restructurations, l’université de Metz est au coeur du renouveau régional. « Nous avons un rôle à jouer. » Elle est même considérée comme une des pierres angulaires du renouveau de la Lorraine, avec une fusion fixée avec ces homologues nancéiennes pour 2012.

Bénéficiant de ce vent porteur, Luc Johann veut aller vite, reprofiler les implantations universitaires pour les rendre plus efficaces : les filières lettres sur le campus du Saulcy, les sciences dures sur le campus de Bridoux- Technopole. Et veut voir se réaliser les différentes évolutions inscrites dans le contrat de projets : le déplacement de l’Enim, l’institut du handicap, un hall technologie… Mais aussi bénéficier du nouveau souffle lié à l’ouverture de Pompidou en 2010, « former un pôle des arts qui délivre une véritable vision. Il nous faut monter d’un cran. »

Dernier projet, dans une compétition mondiale pour attirer les meilleurs étudiants, mettre en place « la maison internationale d’accueil des chercheurs et des étudiants étrangers. Face à la baisse du nombre d’inscrits, il faut aujourd’hui lutter pour être attractif. » « On y va ensemble ou on n’y arrivera pas. » La fusion des universités lorraines propulserait à la 7e place en France, avec un budget de 500 millions d’euros, de 2 à 3000 chercheurs, 1500 publiants. « Nous ne sommes pas à la place où l’on devrait être », martèle Luc Johann. « Je ne lâcherai rien sur ce mandat. » Le pacte lorrain pour l’enseignement supérieur signé par tous les grands élus représente un moment historique. Il faut désormais jouer l’aspiration.

école de l’environnement
Quant aux projets que l’université messine est susceptible de développer, il passe également par des accords signés avec d’autres. La CCI, par exemple, « qui nous permet d’être en contact avec le monde industriel ». Ou l’Iseteech, cet institut développé pour faciliter les échanges entre le monde professionnel et celui de la recherche, « un outil intéressant ». Et Luc Johann se montre plus ambitieux encore, « pourquoi ne pas créer une école liée à l’environnement et à l’aménagement du territoire sur Metz ? Nous y sommes prêts. »

De l’ambition au pragmatisme, le nouveau président module son discours en détaillant le suivi des étudiants lors de leur formation. « Nous sommes prêts à ce qu’ils bougent au cours de leur cursus. Par ailleurs, en Moselle, le passage du lycée à l’enseignement supérieur s’effectue plus difficilement qu’ailleurs. Nous devrions être à 20 000 étudiants ! Il y a encore de la marge.» Alors que la Moselle est en train de plancher sur son avenir, Luc Johann voit quatre dossiers à défendre. «Nous sommes effectivement sollicités. Les priorités peuvent être le déménagement de toutes les sciences dures au Technopôle, ce qui représente un investissement de 40 millions d’euros. Ensuite, la mise en place de chambres bon marché pour les étudiants, et bien situées. La mise en place d’une plate-forme commune de recherche avec GeorgiaTech et enfin l’école de l’environnement. » Sentant un « frémissement » dans la vie messine, avec la première édition de la Nuit Blanche et Campus On air, Luc Johann est visiblement l’homme qui est en train d’inscrire l’université Verlaine dans la dynamique lorraine.