appel à témoignages

lundi 30 juin 2008 08:30 par JPJ    Lorraine

une image... Oui mais laquelle ?.


lls sont tous d’accord, nos élus comme nos responsables de structures économiques et d’entreprises, nos généraux d’états major comme nos fantassins du quotidien : l’image d’un territoire est aujourd’hui déterminante. Sans même s’arrêter aux différents classements et palmarès qui paraissent à longueur d’année dans les différents médias, force est de reconnaître  qu’il est vital dans le monde d’identification et de communication dans lequel nous vivons  de voir apparaître à côté d’un nom de lieu, d’une ville ou d’une région une qualité ou une expression qui lui permette de s’incarner.

Le temps où le nougat suffisait à la gloire de Montélimar, les bergamotes à celle de Nancy et les bêtises à Cambrai est bien révolu. Celui des plaques minéralogiques symboliques risque d’en prendre un coup aussi et depuis longtemps l’apprentissage des chefs-lieux de départements n’est plus considéré comme un sésame pour la vie. Celui des affirmations plus ou moins péremptoires et vérifiées  consistant à se proclamer le cœur de l’Europe ou de l’arc Atlantique, de la banane bleue ou du marais poitevin sonne un peu creux même si dans notre cas c’est un peu embêtant: le cœur de l’Europe on y est ! On du moins pour ce qui est de la partie qui nous intéresse.
A côté des ces notions qui s’effilochent, d’autres perceptions plus globales assimilant le Sud-Ouest au bien vivre,  le Nord à une chaleur humaine, l’Alsace aux traditions, Montpellier à la dynamique et le débouché sur la Provence à un couloir béni des dieux et du  TGV plutôt que comme une région balayée par le vent sont-elles devenues fondamentales.

Alors voilà : face à image industrielle défaite qui nous colle aux basques, face à  une caricature militaro-climatique qui nous poursuit ( ils ont tous fait leur service lors de l’hiver le plus rude et au fond du quartier le plus sombre) quelle image promouvoir et qui doit la promouvoir. Quels sont dans l’absolu, et sans rentrer dans des considérations de personnes, les villes et les régions, les concepts et les entités les plus commercialisables?

défricheurs d’idées
La Région  Lorraine a joué le cœur de l’Europe, sa position d’ouverture comme un arc en ciel vers un espace plus large. Depuis quelques mois elle met au défi de décrocher la lune si on la lui demande. Intéressant même si l’image la meilleure est celle qui, dans un premier temps, ne doit pas demander d’effort d’imagination. Elle doit s’imposer. Et puis il y a celle  de la Moselle, longtemps « grandeur nature »… celle de son tourisme qui invite à s’enflammer pour elle. Celle de Metz ville verte, puis ville jardin… Puis ville glamour avant d’être grâce au TGV et à Pompidou une destination capitale… Cela finit par faire beaucoup et on sent bien que cela ne colle plus. L’accueil du TGV a été en bonne partie raté. La faute à la pluie, aux messages et à la cohérence avec les autres aussi. Un peu comme la traînée de poudre du soir d’inauguration de la ligne nouvelle.. à peine entrevue et déjà disparue. Il faut s’inscrire dans la durée.

Chez nos voisins le problème est plus simple.  La Meurthe-et-Moselle a en bonne partie réduit son image à celle de Nancy. Comme elle est belle, pas trop de problèmes. On arrive toujours ensuite à y glisser Longwy et Baccarat, Lunéville et Pont-à-Mousson.
Le Bas-Rhin  s’est identifié à celle de l’Alsace et de Strasbourg. Ce n’est pas le Bas-Rhin qui voulait être la capitale du père Noël mais Strasbourg. Ce n’est pas Strasbourg aujourd’hui qui se présente comme la première université de France mais l’Alsace. A chaque cible son outil et sa dimension.
Alors, face à ces choix et à cette question, quelles réponses. Nous allons au cours des prochaines semaines donner la parole à un certain nombre de responsables pour défricher ce terrain et nous commençons aujourd’hui. Nous vous ouvrons aussi, à vous lecteurs, en vos grades et qualités, les colonnes de ce débat. Il est important.


Et vous, quelle image souhaitez-vous donner de votre ville ?
Exprimez vos propositions sous forme de commentaires à la suite de cet article. Nous les ferons paraître dans l'hebdo...