le CSA ...

mercredi 2 mai 2007 14:28 par la Semaine Numérique    

... en première ligne des débats de l'entre-deux tours.

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), en première ligne dans l'organisation des débats de l'entre-deux tours en raison de sa fonction de haute autorité, est composé de neuf "sages", dont son président Michel Boyon nommé en janvier dernier.
Indépendant du pouvoir de par ses statuts, le Conseil est actuellement constitué de neuf membres qui ont tous été nommés par des personnalités émanant de la majorité parlementaire en place, une composition qui a provoqué les protestations de l'opposition, en particulier du Parti socialiste, mais aussi de l'UDF.

Président sortant de Réseau ferré de France, ancien directeur de cabinet de Jean-Pierre Raffarin à Matignon, et spécialiste de l'audiovisuel, Michel Boyon avait été nommé le 24 janvier en même temps que Rachid Arhab et Alain Méar.

Le CSA comprend, outre Michel Boyon, deux autres membres nommés par le chef de l'Etat, Agnès Vincent-Deray et Michèle Reiser, trois désignés par le président du Sénat, Alain Méar, Elisabeth Flüry-Hérard et Marie-Laure Denis, et trois désignés par le président de l'Assemblée nationale, Rachid Arhab, Christian Dutoit et Sylvie Genevoix.

Les conseillers, qui ne peuvent être âgés de plus de 65 ans, ont un mandat non renouvelable de six ans. Leurs fonctions sont incompatibles avec tout mandat électif, tout emploi et toute autre activité professionnelle.
Le jour de la nomination de ses trois membres les plus récents, le 24 janvier, le PS, par la voix de son secrétaire national chargé de la culture Anne Hidalgo, avait jugé "gravissimes" ces nominations. Mme Hidalgo avait protesté contre "la prise en main totale" et "un contrôle absolu du fonctionnement des médias" par la "droite au pouvoir".
Le premier secrétaire national du PS François Hollande avait qualifié la nomination de Michel Boyon d'"extrêmement grave" pour le pluralisme dans la campagne présidentielle.

Le porte-parole de l'UDF François Sauvadet avait également critiqué à l'époque la nomination au CSA de "proches du pouvoir" alors que cette institution est "censée être indépendante".
Le ministre de la Culture et de la Communication Renaud Donnedieu de Vabres avait réagi à ces critiques en se déclarant choqué par les "interprétations politiciennes" qui avaient accueilli les nominations.
M. Donnedieu de Vabres avait souligné qu'il faisait "confiance au nouveau président du CSA ainsi qu'à ses nouveaux membres pour continuer à assurer l'indépendance et l'impartialité de cette autorité dans la période qui s'ouvre", avant l'élection présidentielle, estimant que la règle qui avait présidé aux nominations était "celle de la compétence".