restructuration à l’Est républicain

mardi 27 mai 2008 08:40 par la Semaine Numérique    Vosges

75 postes supprimés dans les Vosges.

Soixante-quinze postes seront supprimés au  quotidien local La liberté de l'Est et à l'agence d'Epinal du quotidien  régional l'Est républicain, maison-mère du journal vosgien, dans le cadre d'un  plan de restructuration, a-t-on appris hier de source syndicale.

Tant la Liberté de l'Est (LE) que l'édition vosgienne de l'Est républicain (ER) ne paraîtront pas ce jour, en protestation, a indiqué à l'AFP Bruno Borsuk, délégué syndical SNJ et secrétaire du comité d'entreprise de la LE.

Cinquante-cinq postes seront supprimés à la LE, soit 24 à l'imprimerie de Golbey-Epinal et 31 à la pré-presse (fabrication des publicités, NDLR), et vingt à l'ER, a poursuivi M. Borsuk.

La majeure partie des salariés de la LE qui vont perdre leur poste, pour la plupart ouvriers du livre, se verront proposer des solutions en interne, tandis que quinze d'entre eux pourront bénéficier de mesures d'âge exceptionnelles, a-t-il précisé.
Les vingt salariés de l'ER, quinze journalistes et cinq employés, seront redéployés au sein du quotidien, a précisé la même source.
Les salariés de la LE subissent "de façon complètement disproportionnée par rapport aux autres entreprises du groupe" une taille brutale dans leurs effectifs, qui passeront de 154 à 99 salariés, regrette dans un communiqué le  CE de la LE, qui dénonce un "véritable gâchis industriel, humain, social et  culturel".

D'après un document interne que s'est procuré l'AFP, les ventes de la  Liberté de l'Est ont baissé de 7,3% et celles de l'édition vosgienne de l'Est républicain de 15,4% entre 2001 et 2007, pour une chute cumulée de 11,2%. La  LE, qui vendait en moyenne 26.300 exemplaires chaque jour en 2007 - contre 28.400 en 2001 -, est toutefois restée profitable selon le rapport.

Le titre "la Liberté de l'Est" devrait par ailleurs disparaître pour  laisser place à un titre qui pourrait s'appeler "Le journal des Vosges+",  selon le CE pour qui cette décision "tire un trait sur 63 ans d'histoire" et  "annonce la fin du pluralisme de la presse" dans les Vosges.