et le SLUC alors ...

dimanche 22 mars 2009

blues du sport nancéein.

Avec l’ASNL, voir notre précédente publication et le SLUC qui accumule les défaites, à Nancy, les saisons se suivent et ne se ressemblent pas.

Christian Fra :« nous sommes dans le rouge »

La crise ? Quelle crise ? Au SLUC on a bien conscience d’être mal en point. « Nous sommes dans le rouge » avoue Christian Fra. Mais après trois défaites consécutives en championnat dont deux à domicile dans la citadelle de Gentilly qui n’est plus imprenable, on ne sonne pas pour autant le tocsin.

Ce n’est pas le genre de la maison qui affiche le calme et la sérénité, même quand les tourments frappent à la porte : « on cherche sérieusement les causes de ce scénario inhabituel, confie le président Fra. L’entraîneur me dit que dans son groupe, il n’y a rien qui ne va pas. »

Admettons ! Sauf qu’il ne faut pas être un grand sorcier du basket pour s’apercevoir qu’il y a des joueurs pas, peu, ou plus du tout concernés. « C’est  vrai, admet Christian Fra on a beaucoup de bons éléments et dans un groupe de  cette qualité, les individualités doivent se mettre au service du collectif. »  Bref adopter le registre de la complicité, de la droiture, de la bravoure et du  devoir. Des valeurs qui semblent avoir quitté le SLUC version 2008- 2009.

Depuis le début de la saison l’équipe semble empruntée. Elle a perdu son inspiration et la plupart des vertus qui faisaient sa force : discipline, intensité défensive, jeu rapide qui permettaient des victoires renversantes.

« Est-ce que les équipes en face jouent mieux et en veulent plus que nous »
s’interroge perplexe Christian Fra qui constate que depuis deux matches Cyril  Julian « le jour et la nuit avec ce qu’il nous a montré en Euroleague » et  Michel Morandais, sont très en deçà de leur apport habituel.

Est-il inquiet ? «Je suis déçu de ne pouvoir les aider à remonter la pente. Je  suis là, je les vois, je leur parle, je ne me mêle pas du sportif qui est le  domaine de Jean-Luc Monschau. Et puis à quoi servirait-il de pousser un coup de  gueule ? »

N’empêche, la colère gronde à Gentilly où le public se met à siffler. Un mécontentement qui s’explique par la collision de beaux souvenirs et la bouillie  de basket servie actuellement par une troupe en morceaux où le poids,  l’omniprésence et le côté sauveur de la patrie de Ricardo Greer - capitaine  valeureux mais redoutable mangeur de ballons- agace certains de ses camarades,  qui en ont assez de le voir se comporter en référent suprême.

L’indissociable tandem Fra-Monschau a beau soupeser les mots, il ne peut jurer  en se regardant dans la glace que l’harmonie la plus parfaite règne dans les  rangs. Les deux complices, savent que dans le sport et à fortiori en basket, il  y a toujours une part d’irrationnel, d’intervention de la providence qui fait  qu’un ballon rentre ou tourne autour du cercle, mais ils n’ont pas attendu  aujourd’hui pour se rendre compte que beaucoup dépend du mental, de  l’investissement, de l’entente entre les hommes. Et là, le métier, la science  tactique n’y peuvent rien.



Bref, cette troupe un peu égarée doit retrouver une âme et une ligne de jeu plus  fluide. Mais comment y parvenir alors que les deux joueurs qui occupent le poste  de meneur fissurent le système ? Comment y arriver avec un pourcentage d’adresse  devenu calamiteux, un déficit redoutable au rebond, des statistiques chez  certains éléments et non des moindres, qui sont si mauvaises qu’elles en  deviennent mystérieuses ? En somme, une addition de problèmes qui prouvent qu’il  y a bien quelque chose de cassé. Pour repartir, il faut de la fraternité, de  l’élan, du souffle, de la volonté, un investissement général et probablement une  meilleure compréhension entre le coach et ses joueurs. Des joueurs qui n’ont pas  tous besoin d’être sellés-bridés.

Depuis quelques semaines, il faut tristement se rendre à l’évidence, le SLUC n’est plus intouchable. Il est redevenu une formation presque ordinaire qui glisse lentement en milieu de classement. Ce n’est pas encore la catastrophe  mais il faut réagir. Vite, sinon après n’avoir douté de rien, le SLUC doutera de  tout.

Aujourd’hui le champion de France en titre est groggy. Aura-t-il les ressources  physiques et morales pour se relever ? On ne va tarder à le savoir.

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