quelle place pour les places ?

vendredi 17 août 2007 12:40 par JPJ    Metz

A quoi ressembleront nos places dans les années à venir?

A quoi ressemblera la vie qui s'y déroulera. A cette double question toute une série de décisions de travaux de piétonisation prises au cours des derniers mois apportent des réponses.  Une mesure plus anodine n'y contribue pas moins. C'est le tarif d'occupation des espaces publics qui a été adopté par la dernier conseil municipal d'avant les vacances et notamment celui des terrasses.
Une volonté manifeste de la ville : maîtriser.  


Et cela passe par des prix qui s'envolent jusqu'à être dissuasifs. A 60 euros par mètre carré et par an dans le carré d'or, soit le triple de ce qui était en vigueur jusque-là.

Quatre places essentielles de Metz (Saint-Louis, République, Chambre et Saint-Martin)  de même que  deux axes stratégiques (Gambetta-Harelle et Saint-Louis-gare) changent de nature ou sont sur le point de le faire. De quoi changer la vie des Messins. De quoi l'étrangler disent les grincheux. De quoi donner une qualité de vie et un charme supplémentaires répondent les plus optimistes.
Pour toutes ces évolutions, la dernière en date des grandes références remonte à un quart de siècle. Plus précisément à l'automne 1982, c'est-à-dire  au moment de la transformation en espace piéton de la place Saint Jacques.  C'est elle qui la première a illustré le changement de nature d'une place à Metz.  Jusque-là, malgré la piétonisation des rues Serpenoise et des Clercs en 1979, on y accédait en voiture  par l'axe Tête d'Or rue du Palais et bien sûr par la Fournirue et la rue Fabert.

La suppression du stationnement et l'installation plus confortable du marché aux légumes renouait avec la tradition. Les cafés n'étaient à l'époque qu'au nombre de deux : le Saint-Jacques et le café de Ladoucette. Pas de problème de terrasses….

C'est l'installation du Bev dans le commerce de textile " A la ville de Paris "  puis celle du Village dans le magasin de tabliers voisin  ainsi que de celle du Trafalgar dans les locaux de Kollen Etienne ( bois et vannerie) qui déclenchera véritablement la transformation de la place en espace terrasses  Pierrette Teintnet, Watrinet, Schneider, Jager-prestige de la table,  la boucherie Lyonnaise, le bijoutier Duret et jusqu'à Bedell Koenig suivront… seule la pharmacie du Laurier résistera de même que les chaussures Weiler (par ce qu'elles étaient devenues une banque). Idem pour la coutellerie lorraine devenue espace téléphone.

Du coup même le marché était devenu gênant pour les terrasses et il finira pas glisser vers la place  de la Cathédrale.

Les autres petites places de Metz, notamment celles du Change et du Quarteau trouveront assez vite un équilibre entre terrasses et autres commerces.

L'arrivée massive prochaine des nouveaux espaces a commencé à relancer la question. Comment imaginer  demain la vie qui y règnera…. Nous vous proposerons au cours des prochains numéros de la Semaine d'en faire le tour.

A vous aussi de nous confier vos idées et vos réflexions.