municipales à Thionville

lundi 18 février 2008 17:10 par la Semaine Numérique    Thionville

Bertrand Mertz ouvre mais reste à gauche.

C'est en position de challenger que Bertrand Mertz (ici à gauche), candidat PS à la mairie de Thionville ira défier Jean-Marie Demange, fort de deux mandats passés à la tête de la ville, d'une investiture UMP et d'une reconduction à l'Assemblée nationale en juin dernier. Mais le représentant de la gauche n'a pas froid aux yeux et n'hésite pas à griller la politesse à son aîné en entrant le premier en campagne. Bertrand Mertz, sa liste, son programme, réponses aux premières interrogations.

C'est une liste d'ouverture qu'a présentée Bertrand Mertz, candidat à la mairie de Thionville, lors de la conférence de presse organisée pour le lancement officiel de sa campagne électorale. Partisans socialistes mais également verts et communistes, tous se retrouveront sous une même bannière, largement ouverte aux acteurs civils mais où le Modem, un temps espéré, n'a su trouver sa place, faute d'accord.

De gauche uniquement
On l'attendait, la nouvelle est tombée. Il n'y aura pas de liste commune au Parti Socialiste et au Modem à Thionville. Les négociations avaient pourtant abouti à quelques accords, tant sur " le diagnostic " que sur " le projet ", mais une divergence radicale " de stratégie " aura empêché Bertrand Mertz et la représentante du Modem, Catherine Baillot, de faire cause commune. La seconde souhaitait une tête de liste neutre, le premier " une personne transparente, affirmant ce qu'elle est ", autrement dit une figure politique capable de rassembler dans son sillage.
Dès lors, la voix était ouverte à d'autres alliances politiques, moins au centre, plus à gauche, une direction indispensable au ralliement du 43e de liste, l'ancien maire de Thionville et médecin Paul Souffrin : " C'est une liste de gauche et le Modem n'est pas un parti de gauche " lançait la figure locale du Parti communiste. Interrogé sur les raisons d'une 43e et dernière place, Bertrand Mertz expliquait la valeur symbolique de la position : " la tête de liste c'est la locomotive, le dernier de la liste celui qui pousse tous les autres ". Une place forte donc pour un engagement motivé par des thèmes personnels : " il y a beaucoup à faire et à revoir dans les domaines de l'hôpital public et de l'immobilier ". Opposé à la destruction d'une des tours de la Côte des Roses par exemple, Paul Souffrin ne veut pas d'un projet immobilier qu'il qualifie de " petit Neuilly " à Thionville.

Des noms... mais pas trop
C'est ensuite avec parcimonie que Bertrand Mertz s'est employé à répondre aux nombreuses interrogations concernant la composition de sa liste. Distillant un deuxième puis un troisième nom avec les présentations de Brigitte Vaïsse (présidente de la caisse d'assurance maladie de Thionville) et Thomas Capochichi (chirurgien-urologue à l'hôpital Bel Air), appelés à devenir respectivement numéros 2 et 3 du train de l'opposition, le vice-président du Conseil régional n'a pas souhaité révéler trop vite toutes les identités constitutives d'une équipe qu'il annonce cependant " au complet à un ou deux éléments près ".
En politique plus qu'ailleurs, user de tout et n'abuser de rien reste d'usage. A noter cependant, les présences d'Isabelle Rauch, candidate socialiste à la cantonale de Thionville-Est et d'Eliane Romani, responsable des Verts de Thionville Fensch. Présences synonymes de soutiens des deux jeunes femmes au candidat de la gauche mais leur ralliement à sa liste, non explicité, restera à confirmer. La liste fera également appel à un grand nombre de personnes " de la société civile ", professeurs, avocats mais aussi ouvriers et retraités, une large ouverture au nom de la diversité sociale.