municipales à Maizières-lès-Metz

lundi 18 février 2008 07:50 par la Semaine Numérique    Maizières-lès-Metz

choc de génération.

Ils sont d'accord sur une chose :  " Un maire doit être proche des gens ". Pour le reste, par contre, difficile de trouver un point d'entente entre Julien Freyburger (notre photo à gauche) et Gérard Terrier (à droite), les deux candidats aux élections municipales de Maizières-lès-Metz, une ville qui en 6 ans est passée de 9000 à 11 000 habitants.

L'un brigue son troisième mandat à la mairie, l'autre est une nouvelle tête dans la vie politique de Maizières-lès-Metz. L'un a 60 ans, l'autre deux fois moins. Le premier, Gérard Terrier s'appuie d'abord sur son bilan, voire même sur ses bilans, pour convaincre. En tête de ses fiertés : la médiathèque. " Lors de mon premier mandat, j'ai réalisé 100% de mon projet de campagne. En ce qui concerne le deuxième qui s'achève, il ne manque que la salle des sports pour que la boucle soit bouclée. Ce sera d'ailleurs une des priorités pour les 6 ans à venir " annonce Gérard Terrier.

Ligne claire
Pour poursuivre sur sa lancée, le maire s'engage à réaliser une nouvelle fois toutes les propositions qu'il avance. " Quand les actes ne sont pas en adéquation avec les promesses, les gens finissent par ne plus y croire. Cela ne m'intéresse pas de faire des effets d'annonce, des catalogages de demandes éclectiques. Moi, j'ai une ligne claire qui dit " voilà ce que je propose et vous êtes pratiquement certains de l'obtenir. "
Honnêteté politique diront certains, manque de fougue estime Julien Freyburger. " Je souhaite un vrai changement. Je me projette plus loin que sur un mandat. Je serai un maire à plein temps, complètement mobilisé qui fera de Maizières où il fait bon vivre ". Première campagne mais le discours du jeune homme est déjà bien rodé. La méthode aussi. " Je fais du porte à porte depuis début octobre. Et je suis bien accueilli ". Même s'il n'est pas un homme d'ici ? " De par mon travail comme chargé de mission à la mairie de Woippy, j'ai des attaches professionnelles voire amicales. Maizières est une commune qui a une tradition d'accueil. Il y a des gens qui viennent d'un peu partout. Et cela ne choque personne que je ne sois pas originaire de la commune ". Enfin presque. Il y a au moins une personne que cela dérange, du moins que cette réalité interpelle.
Même s'il estime que " chaque adversaire est respectable ", Gérard Terrier regrette de ne pas trouver face à lui " une compétence plus locale. Je ne pense pas que Maizières soit si pauvre en richesse humaine que l'on soit obligé de faire appel à quelqu'un de Woippy. "  Le maire sortant y voit surtout un  parachutage, derrière lequel se cache François Grosdidier, député de la circonscription. Ce à quoi Julien Freyburger répond : " C'est moi qui ait signifié à François Grosdidier mon envie de me présenter à Maizières. L'idée vient de moi. Pas de lui. Bien sûr il m'a soutenu et encouragé"
Côté programme aussi, les avis divergent. Gérard Terrier a basé son projet sur trois points : le développement durable avec la mise en place de l'agenda 21 à l'échelle locale, les aides à la personne avec le renforcement du périscolaire et des équipements. Julien Freyburger souhaite faire de Maizières " une ville ouverte. Une ville qui respire. Ce qui passe par une autre politique en matière de transports, de logements et d'environnement. "  

Sans étiquette
D'ouverture et de respiration, il en est également question sur les listes des deux candidats. Julien Freyburger a pratiquement bouclé la sienne. " Je pourrais même en faire deux ! " Sans étiquette politique. " J'ai des sensibilités à l'UMP  mais ma liste est extrêmement ouverte. Mes colistiers sont de droite, de gauche ou du centre ". Un constat que partage Gérard Terrier qui a trouvé ses 33 noms. Lui aussi n'a pas honte de ses convictions politiques." Je suis socialiste et je ne m'en cache pas mais ma liste est ouverte à des gens de partout. Y figure même deux personnes ayant des sensibilités centre droit. De toute façon, l'étiquette politique est secondaire lors de scrutins municipaux ". Sur ce point-là aussi, ils sont d'accord.