débats à Metz

vendredi 14 mars 2008 01:45 par JPJ    Metz

Des oh et des bah...

Trois débats télévisés ou radio-diffusés ont ponctué cette semaine la campagne pour l'élection messine. Ils  ont souvent laissé la même impression de pas fini, de pas totalement assumé. La bonne volonté des médias organisateurs n'y était pour rien mais plutôt une impréparation et une non maîtrise du temps qui fait qu'à chaque fois une assez faible partie des sujets prévus ont été abordés.

Pour en avoir fait plus particulièrement les frais à deux reprises, lors du débat de France 3 et de celui de France Bleu, Jean-Marie Rausch pouvait s'en sentir légitimement frustré. Dans un cas une conclusion qu'il avait dû aller arracher alors même que le générique  final était déjà largement lancé;  dans l'autre, l'escamotage de toute la partie du programme liée à la gestion et la fiscalité des villes  pour laquelle il s'était préparé et armé.
Vous me direz que cela arrive partout, et c'est peut-être vrai. N'empêche que c'était frappant. Tout comme il était frustrant de voir des journalistes animateurs rester souvent prisonniers de questions sans relief posées par des auditeurs alibis. Une fausse ouverture au public dont le seul mérite était de permettre de citer une fois de plus le nom du média organisateur lors de l'émission. Alors on est resté dans la valse des clichés comme autant de témoins d'une connaissance approximative des  dossiers.  

La soirée de mardi notamment a laissé dans la bouche un goût de cendre. Dominique Gros, installé seul face à ses deux concurrents a réalisé un parcours sans faute, alignant même les démonstrations sur le  processus d'élection au sein du PS.  Marie-Jo Zimmermann, d'abord un peu pâteuse puis remontée comme une puce suivra sa partition et coupera avec une belle régularité les interventions de son voisin Jean-Marie Rausch. Exilé en bout de table, manifestement pas dans un tonus fantastique, celui-ci ne sera jamais véritablement en mesure de convaincre.  Lui dont on respectait les digressions il n'y a pas si longtemps, même quand elles s'écartaient du sujet n'a pas pu l'autre soir développer un  raisonnement de façon correcte et respectée... Les remarques des journalistes venant s'ajouter, et souvent sur le même registre, à celles des opposants. Un petit parfum de mise à mort... provisoire et surtout inutile.