jeunes à Metz

vendredi 15 février 2008 10:00 par la Semaine Numérique    Metz

ambiance, attention, logement, transport…
ville étudiante


Tout le monde est d'accord : il faut que Metz vive beaucoup mieux et notamment  au rythme de sa jeunesse, de ses étudiants.  

Pour Dominique Gros, Nathalie Griesbeck, Marie-Jo Zimmermann, Emmanuel Lebeau et autres il s'agit même là d'un des échecs principaux de l'équipe actuelle. " Pas d'ambiance, pas d'attention, pas de transports adaptés, pas assez de logements d'étudiants " déplorent-ils.

La décision prise par Jean-Marie Rausch à la CA2M il y a un an et demi de ne pas privilégier une ouverture pour un projet de construction de 150 chambres supplémentaires  (avec financements de l'Etat, de la région et du département)  était même rappelée avec ironie et constance au cours des dernières semaines.  
Un sentiment qui s'est transformé en hilarité et colère  lorsque le maire de Metz et candidat JMR a annoncé lundi, au cours de l'énumération quelque peu fastidieuse et habituelle de son programme, que celui- ci prévoyait la construction de 300 logements étudiants supplémentaires pendant le mandat à venir…

au lance-flammes
Un risque de paradoxe tout de suite ressenti par Noël Jouaville assis à ses côtés. Plus politique que jamais ce dernier s'est empressé de sortir le lance-flammes  afin de préciser que la ville de Metz avait toujours eu la volonté de poursuivre l'équipement en chambres. Qu'à l'époque ce dossier là, défendu par le président de l'université était mal ficelé et que ce même président Lioger, aujourd'hui numéro deux sur la liste Gros n'avait même rien prévu dans le contrat de projet pour la maison des étudiants que la ville de Metz veut créer à l'emplacement actuel des beaux-arts sur l'Esplanade. Bref que Lioger n'avait pas été bon et qu'on trouverait des moyens largement aussi intelligents de construire les logements qu'il fallait, en partie avec le privé. Dans ces cas là, ou bien il ne reste plus rien de la cible traitée au lance flamme, ou bien le feu reprend.
Et il a repris puisque les réponses ne se sont pas fait attendre. "  C'est un mépris pour les citoyens " a déclaré Dominique Gros. On a refusé de faire des chambres accessibles pour les étudiants à 150 ou 200 euros et on leur propsera des chambres financées par le privé à 300 euros. Le projet que nous pouvions saisir était financé à hauteur de 5 millions sur 6 par les autres collectivités et l'Etat. C'est ce type de logements dont nous avons besoin pour des " étudiants modestes et habitant la région puissent vivre à Metz et y créer une animation, une vie, plutôt que de remonter dans leurs voitures le soir pour rentrer chez eux à 40 kilomètres de là ".

inadaptée
Nathalie Griesbeck aura une réaction du même type : "à Metz, pour 1200 studios sur le marché libre il n'y a que 1000 chambres à loyer modéré. Ailleurs la proportion est souvent de 3 à 1 pour ce qui concerne les loyers modérés et les résidences. La réponse de la ville est totalement inadaptée aux besoins et à la nécessité de revitaliser la ville". Du côté de Marie Jo Zimmermann, l'analyse est proche là aussi.

Il y a des moments où Jean-Marie Rausch doit regretter de ne pas s'en être tenu à sa première approche de la campagne quand il déclarait : " nous n'avons même pas besoin de programme. Il suffit de continuer ce que nous avons fait ".