municipales à Metz : micro-trottoir

vendredi 7 mars 2008 17:00 par CP    Metz

et vous, qu'en dites-vous ?.


Sophie : du nouveau  
Sophie attend un changement mais ne sait pas encore quel bulletin elle glissera dans l'urne. "En tout cas, ce ne sera pas pour Rausch !" En attendant le 8 mars, la jeune Messine lit les programmes "en allant à l'essentiel", s'arrête sur les points qui l'interpellent, notamment l'animation du centre-ville et les problèmes de stationnement. "On nous fait payer les parkings une fortune, c'est dommage, cela arrête les gens. Et après, on nous propose des navettes pour circuler. Cela fait double dépense. Il faudrait repenser un accès direct à la ville." Croisée rue Serpenoise, cette agent administratif fait un peu de lèche-vitrines avant d'aller chercher son enfant à l'école. "Pourquoi pas une femme à la tête de Metz ? Ce ne serait pas mal ! Elles sont plus tôt confrontées aux soucis du quotidien. Elles ont une vision plus pratique des choses. Oui, ce serait un changement."



Sylvie : plus vivant
Sylvie hésite entre deux listes, "à gauche de toute façon." Résidant à Magny, elle profite d'une après-midi de balade avec sa sœur Marie-Jo. "Certains quartiers comme le mien manquent d'animation. Un peu plus de festivités, cela serait bien. Il n'y a pas qu'en été qu'on veut se divertir." Alors, le plus souvent, elle prend la voiture et direction le centre. "Surtout les Arènes pour les rencontres sportives ! C'est une très belle salle, j'aime y venir."
Par contre, le Centre Pompidou tout proche soulève quelques interrogations. "Les coûts ont doublé. On nous dit que cela va faire venir des touristes à Metz mais on supprime le restaurant qui y était prévu. Etrange..." Dimanche, Sylvie profitera d'une promenade pour faire un détour par le bureau de vote. "Mais le jour approche. On ne devait pas recevoir une nouvelle carte d'électeur ?"



Christophe : vers Paris
Christophe suit la politique de près. Télé, radio, tract, pour le jeune étudiant, tout est bon pour se forger une opinion. "Je regarde aussi ce qui se passe dans les partis au niveau national pour voir les tendances, leurs positions sur telle ou telle loi." Rencontré rue des Clercs, le jeune homme de 25 ans souhaiterait que Metz rayonne au-delà de la Lorraine. "On en a encore l'image d'une ville de garnison, grise, triste. Nancy a réussi à faire parler d'elle d'une manière plus positive. Elle est plus vivante, peut-être parce que c'est une cité étudiante."
Christophe a d'ores et déjà trouvé sa candidate. "Il faudrait un maire qui ait de bonnes relations avec Paris. Je pense que Marie-Jo Zimmermann est la mieux placée pour ça. Elle est plus jeune que le maire en place, elle est bien implantée ici et, est déjà député."


Angèle : la continuité
"Mon choix n'a pas changé, je voterai pour Rausch encore une fois."
Pour Angèle, 63 ans, ce passage par les urnes est un appel à la continuité. "Il a fait de Metz une belle ville, verte, bien fleurie, il y a des boutiques pour toutes les bourses, des rues piétonnes, des bus pour se déplacer et bientôt le Centre Pompidou !" Intarissable, cette résidente du centre-ville trouve encore d'autres vertus au maire sortant. "Le Technopôle, c'est lui qui l'a voulu. Mon fils y a suivi ses études. Une chance ! Auparavant il aurait dû aller à Nancy." Tombe alors l'argument massue. "Les impôts n'ont pas trop augmenté ces dernières années." Avec, toutefois un soupçon de prudence. "Au moins avec lui, on sait ce que l'on a. Avec un nouveau, ce sera l'inconnu." Si le résultat final reste incertain, Angèle a une certitude : "Le vote, ce sera le matin, vers 11h, quand je serai prête !"



Michel : déception
"Je sais ce que je vais faire ! Je vais prendre un bulletin Rausch, le rayer et écrire Numéricable dessus ! Non seulement le vote ne sera pas validé mais ils verront l'échec de cette revente !"
A 59 ans, Michel exprime son mécontentement sans détours. Ancien habitant de Briey, il est venu s'installer à Vallières avec son épouse il y a 12 ans déjà. Il suit le tourbillon politique de loin, par déception. "On observe le laxisme de l'équipe en place. J'attendais un peu plus de réactivité des nouveaux candidats mais personne ne semble vouloir prendre les problèmes à bras-le-corps. Ils pensent tous à la même chose : Pompidou !" Michel énumère les raisons de sa colère : tarifs de stationnement exorbitants, transports en commun polluants et délabrements des quartiers. "Sur la route devant chez moi, il n'y a plus que des trous et le soir, des gens jouent au rodéo."



Alexandre : il faut investir
"Je préfère encore payer des PV que d'être esclave du parcmètre !"
Pour Alexandre, qui vit en centre-ville, les contraventions tombent comme la pluie cette après-midi-là. "A Strasbourg, ils ont mis en place un parcmètre résidentiel à 1 euro. Pourquoi pas à Metz." Le cadre commercial de 43 ans suit la politique régulièrement, "même si cela s'apparente à un règlement de comptes en ce moment." Son choix est déjà fait mais il le garde pour le secret de l'isoloir. "Rausch a fait son temps. Je ne critique pas toutes ses actions. Il n'a pas augmenté la fiscalité, c'est une bonne chose. Mais il faudrait un petit mieux pour la culture, en donner pour tous les goûts. Aider l'opéra théâtre à fonctionner, donner aussi de l'argent aux clubs de sport... Voilà des investissements utiles !"