Jean Marie Rausch ...

mercredi 5 décembre 2007 13:32 par Robert Koch    

entretient le suspense, une septième candidature à Metz

Jean-Marie Rausch, maire (DVD) de Metz depuis 1971, entretient le suspense sur une éventuelle nouvelle candidature aux élections municipales alors que les prétendants à sa succession se bousculent.
Interrogé par l'AFP sur son intention de briguer à 77 ans un septième mandat municipal, ce minotier né à Sarreguemines (Moselle) répond qu'il "ne se prononce pas pour le moment".
"Pour me représenter, il faut que je sois en bonne santé, et c'est le cas"
, ajoute M. Rausch en se prévalant d'un diagnostic réalisé en novembre par le Dr Khalifé Khalifé, un cardiologue qui est également son 3e adjoint.

"Je veux aussi faire un sondage avant la fin de l'année et je me déterminerai en fonction des résultats", ajoute le maire sortant de Metz (125.000 habitants).
Mais dans un récent entretien au quotidien Le Républicain Lorrain (RL), M. Rausch a assuré, tout en réservant sa réponse définitive, qu'il "souhaitait y retourner".

"Si mon choix était d'aller de l'avant, je constituerai une liste (...) avec une poignée de grands élus de l'Union pour la majorité présidentielle (UMP) placés en bonne position ainsi que (...) des militants d'autres formations"
politiques, a précisé l'ancien ministre d'ouverture de François Mitterrand.

"L'UMP soutiendra de ce fait le maire sortant s'il se représente, et je suis convaincu qu'il le fera"
, affirme François Grosdidier, président de l'UMP en Moselle. "A la condition qu'il donne la 2e place de sa liste à Mari-Jo Zimmermann, députée (UMP) de Metz 3, et la 3e à Denis Jacquat, député (UMP) de Metz 2", ajoute-t-il.

Ce cas de figure est cependant battu en brèche par Mme Zimmermann qui a annoncé en novembre son intention de présenter sa propre liste, même sans l'investiture de l'UMP.

"Quoi qu'il arrive, je serai tête de liste. Je ne reculerai pas"
, a-t-elle prévenu. "La ville a besoin d'une transition paisible", ajoute la députée qui s'était déjà mise en congé de parti en 2004 pour présenter une candidature dissidente aux élections régionales.

"Les négociations en cours en coulisse sont compliquées tant est grande la détestation entre (Mme) Zimmermann et (M.) Grosdidier"
, analyse Gilbert Mayer, ancien journaliste du RL ayant tenu pendant 32 ans la chronique de la vie politique locale.

"Si ces tractations n'aboutissent pas, le maire pourrait annoncer sa candidature lors du prochain conseil municipal"
, le 20 décembre, ajoute-t-il en rappelant que MM. Rausch et Grosdidier ont tous deux engagé dans le passé des procédures judiciaires contre Mme Zimmermann.

S'il décide de briguer un nouveau mandat, M. Rausch retrouvera au centre son ancienne première adjointe, la députée européenne (UDF-ADLE) Nathalie Griesbeck, une fidèle de François Bayrou qui a annoncé sa candidature à la tête d'une liste Modem.

A gauche, il serait une nouvelle fois opposé au socialiste Dominique Gros, son adversaire malheureux des municipales de 1995 et de 2001 qui présentera une liste "de rassemblement" avec les Verts, le Parti communiste et militants du Modem "à sensibilité de gauche".

Des listes du Front national, d'extrême gauche et d'action municipale (Metz2008.com) devraient également concourir en mars à Metz, ville ayant enregistré en 2001 le plus fort taux d'abstention (53%) en France lors un scrutin municipal.