crise à venir pour l’immobilier

samedi 2 août 2008 15:10 par JD    Metz

Les avis sont partagés.

Le départ de ces militaires aura-t-il des conséquences sur l'immobilier ? Y aura t-il une chute de (la) pierre. Les avis sont partagés.

Ainsi Christian Colin, dirigeant de Degotimmo estime que «ce sont les communes voisines de la BA 128 qui vont le plus souffrir : Augny, Marly et tout le Sud messin. Si beaucoup de biens sont mis en vente en même temps, les prix vont sans doute baisser. Mon conseil sera de vendre maintenant. Le marché est actuellement très tendu. Et si les futurs acheteurs ont beaucoup de choix, ils seront plus exigeants sur le qualité et le prix.»

Selon l'agence Heytienne,  spécialisée dans les belles constructions « les militaires revendaient souvent entre eux. Mais là ils auront plus de problèmes puisqu'il n'y aura pas d'autres militaires pour acheter leur bien.» Une remarque encore : «Sachant qu'ils risquaient d'être mutés, les militaires achetaient très rarement du haut de gamme qui est notre créneau. Nous ne seront pas impactés par la restructuration des armées.»

Chantal Klammers de l'Agence Atrium estime que 40 % des militaires étaient propriétaires et 60% locataires. «Certains acheteurs potentiels sont dans l'attente d'une baisse de prix. » Son époux Jean-Marie pense que «beaucoup de produits ont un prix artificiel actuellement. On va revenir à l'équilibre, à des prix plus normaux. Certaines maisons vont sans doute devenir plus accessibles.»

Florian Parant de l'agence Gesprim ne s'attend pas « à une baisse tout de suite. Le marché est calme actuellement, mais les prix ne chutent pas. Il est vrai que si beaucoup de biens sont mis en vente en même temps, les prix vont devenir plus attractifs.»

Fabrice Genter, président de Dumur Immobilier pense que « le marché messin ne va pas s'effondrer pour autant. La demande est toujours très forte et malgré la spirale de déflation annoncée, les prix étaient cette année encore à + 1,7%. On estime à 1 500  le nombre de maisons et d'appartements qui seront libérés par les militaires en trois ans. Soit 500 par an. Or il se vend chaque année 8 000 biens dans la région. Le marché messin pourra donc absorber le départ des militaires. Par contre au niveau des locations, les propriétaires risquent d'avoir du mal à trouver une nouvelle clientèle aussi solvable que pouvaient l'être les militaires. »