analyse - Dominique Gros

vendredi 21 mars 2008

Pourquoi Dominique Gros a-t-il gagné ?

  • Il a été aidé par la division de la droite
  • La procédure de désignation du candidat PS
  • Il  incarne la sortie d'un système
  • Il s'est un peu décoincé
  • Un programme et un contact

1. Il a été aidé par la division de la droite
Incontestablement, même si dans les différents sondages Dominique Gros apparaissait souvent comme étant en mesure de  faire jeu égal ou de battre JMR dans un duel au deuxième tour, la division et les déchirements à droite l'ont servi. Sa victoire est néanmoins vraie et belle en frôlant la majorité absolue avec 48,3%  des voix. Une victoire décomplexée. "  en 2001, JMR ne s'est pas considéré comme illégitime alors qu'il n'avait élu que par 43% de 47% des Messins ".

2. La procédure de désignation du candidat PS
Elle avait  été traumatisante à l'automne dernier où les observateurs considéraient que Dominique Gros sortait exsangue d'une aventure interne au PS  qui avait vu les militants messins lui préférer Pierre Bertinotti lors d'une triangulaire au premier tour et ne lui donner que 3 voix de majorité au second malgré le ralliement de Richard Lioger.  L'échec de la réconciliation d'après  désignation puis le départ de Pierre Bertinotti semblaient  y contribuer encore. Et puis finalement, grâce à cette crise, les choses se sont mises en place et Dominique Gros a construit sa liste petit à petit. La " mayonnaise " a pris, l'amitié s'est même installée dans le groupe, les plus sceptiques ayant fini par se laisser  emporter par la force tranquille du patron.

3. Il  incarne la sortie d'un système
Dominique Gros a l'avantage de ses défauts. Son âge (65 ans) et son ancienneté dans la politique municipale messine ( il a été élu la première fois en 1983, a été adjoint de 89 à 95, et a été deux fois tête de liste perdante en 95 et 2001)  permettent de sortir d'un cycle sans forcément entrer dans un autre. Il ne se sent pas propriétaire de la ville et le dit.  Les Messins après avoir aligné deux cycles longs consécutifs, ( 25 ans de Mondon et 36 ans de Rausch) entrent dans une phase de ré-apprentissage. Dominique Gros sait bien aussi que le plus dur commence...

4. Il s'est un peu décoincé.
" On nous l'a changé " disaient ses militants vendredi dernier à l'issue d'une dernière réunion de campagne où Dominique Gros avait occupé pendant près de 40 mn la scène de la salle Braun. Sans pupitre ni tribune, comme ça, simplement en parlant et en marchant ! En traçant des perspectives et en remerciant les hommes, en maniant l'humour et la conviction. Un peu à la manière dont il a grimpé sur l'escabeau du salon de l'hôtel de ville juste après l'annonce des scores.

5. Un programme et un contact
Même s'il n'est pas truffé d'originalités ni de chiffrages, le programme de Dominique Gros est riche d'une certain nombre de volontés : famille en ville, transports, démocratie, économie. Restera à passer aux actes. En attendant, ce message répété des dizaine de milliers de fois en direct aux Messins jusque chez eux (30 000 portes) a fini par payer.

  1. libre-ex-pression écrit: (19/04/2008 20:37:59 GMT)
    analyse - Dominique Gros

    Pourquoi Dominique gros a-t-il gagné ?

    1-78% des messins ne voulaient plus de Rausch qui s'est malgré tout présenté, poussé par Grosdidier

    2-La liste JMR faite par Jouaville (qui avait les "clefs de la mairie" depuis 2 ans) était "effrayante" genre main-basse sur la ville .

    3-Marie-Jo Zimmermann s'est fait descendre en bonne et due forme par JMR et sa clique(crime de lèse-majesté : elle n'a pas écouté la voix de son MAÎTRE!merci Marie-Jo!)

    OK avec le terme de Prataine : fin d'une oligarchie arrogante et poussièreuse

  2. prataine écrit: (04/04/2008 08:22:09 GMT)
    analyse - Dominique Gros

    Un peu léger comme analyse! Personne à Metz ne voulait plus de Rausch qui avait sombré dans le soutien à l'ultradroite sarkozyste... Et qui, au fond, a fait l'élection du PS, notamment grâce à l'investiture UMP-contre-elle-même. Mieux vaut sans doute une gauche droitière un peu éclairée qu'un naufrage médiatisé (vu d'ici, personne n'a bien compris pourquoi un Pelt s'était fourvoyé à défendre ce suicide politique). En admettant que la gauche caviar ait un peu de sens démocratique, et que les habitants prennent ce voeu au pied de la lettre, la pente sera dure à remonter après tant d'années de d'oligarchie arrogante et poussiéreuse.

  3. serge écrit: (27/03/2008 20:44:32 GMT)
    analyse - Dominique Gros

    si Gros nous fait du Masseret, on est peinard il ne va riense passer avant longtemps, démocratie participaaahative oblige ou bieeen.

    Si Gros nous fait du Rausch, ça va tousser dur dans ses rangs.

    Et si Gros nous fait du Gros, on ne va pas donner dans la demie mesure voire la démesure.

    Allez, plus sérieusement souhaitons bonne chance et bonnes mesures à ce nouveau maire car il en va de l'avenir de Metz et donc de la Moselle.

    Aléa jacta est.

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