exposition à Varize

vendredi 1er août 2008 19:30 par JD    Metz

Rémi Thiam : du chêne au papier

Rémi Thiam sera présent, dimanche 3 août à l’espace Clément-Kieffer à Varize pour parler de ses deux passions, la sculpture et la gravure.
Attention, un Thiam peut en cacher un autre. Dans cette belle famille d’artisans, Aimé, le papa, d’abord menuisier puis ébéniste s’est fait un nom dans la marqueterie en relief comme on peut le voir sur un brevet d’invention daté de 1934. Six de ses enfants ont suivi le chemin tracé, imprimant chacun une marque personnelle.
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« Quand les yeux voient les mains suivent »
« J’ai un Thiam à la maison » disent certains Mosellans, non sans fierté. Mais est-ce une œuvre du papa, des trois filles ou des trois fils. L’un d’eux, Remi, qui habite et travaille toujours dans la maison familiale, en plein cœur de Metz, rue Dupont-des-Loges, expose jusqu’à fin août ses créations à l’espace Clément Kieffer à Varize. Mieux encore, il sera présent ce dimanche 3 août de 14 à 16 heures pour expliquer comment il sculpte le bois et la pierre, comment il grave des instantanés de la campagne mosellane.
A 81 ans, Rémi Thiam a encore l’œil vif et le geste sûr. « Quand les yeux voient, les mains suivent » explique cet artiste messin qui nous reçoit dans sa maison. Aux murs, des œuvres d’Hilaire, de Sébastien Leclerc, de Clément Kieffer. Partout des meubles, copies d’ancien, réalisés par Rémi. « Ce buffet de salle à manger, je l’ai fait pour mon mariage » dit-il en pointant le doigt vers un beau meuble en chêne à trois tiroirs. Idem pour une vitrine Régence, un placard aux portes quadrilobées. Mais Rémi exerce aussi son art dans la sculpture du bois ou de la pierre. Au rez-de-chaussée de sa maison, il aime à montrer une crèche très figurative ou des créations plus abstraites. L’homme aime aussi la reliure. Une autre de ses passions est le dessin. « C’est un peu mon tricot. » Au fil de ses balades, l’homme croque des scènes, immortalise sur le papier des monuments en péril. «Beaucoup de fermes-chateaux de l’agglomération tombent en ruine et c’est bien dommage. » D’un joli coup de crayon, Rémi Thiam trace sur le papier ces pierres qui se délitent, ces vestiges du passé qui risquent de disparaître.
A la prochaine semaine ...