des Arènes à Saint-Pierre !

jeudi 29 mars 2007

" Le Roi Soleil " aux Arènes. Jean-Marie Rausch à Saint-Pierre-aux-Nonnains. Les programmations offrent parfois des raccourcis saisissants. Samedi dernier, au moment même où sous les voûtes métalliques des Arènes, Louis XIV roi de France était musicalement conté, sous celles de Saint-Pierre aux Nonnains (je les préfère, mais ne le dites pas à Chemetov !) JMR de Metz, puissance 36 était honoré.
Ce curieux prince qui nous gouverne depuis tant d'années se plongeait, à l'invitation de son premier conseiller, dans un de ces bains de nostalgie mêlée d'amitié, de pouvoir teinté d'humilité dont il a parsemé son parcours à des dates symboliques. Les 20 ans de mandat, au temps de l'épopée ministérielle qui finalement l'a déçu. Pas assez de pouvoir avait-il conclu. Puis les 25 ans en 1996 lorsqu'il se promettait de finir bientôt sa course municipale, se plaisant à imaginer qu'il serait celui qui installerait la première reine sur son trône. Pas assez mûre avait-il estimé. Lui, ne l'était pas beaucoup plus pour passer la main. Les 36 ans en 2007, par ce samedi de mars et par la grâce d'une année supplémentaire de mandat que le ciel lui a envoyée afin de pousser plus loin ses travaux, sa réflexion… et son envie de continuer !
Citant Bergson, André Nazeyrollas a déclaré pour ouvrir la fête que le temps, création artificielle de l'homme, n'est rien : " seule compte et existe la durée ". Fondant de plaisir comme les macarons du même nom, Jean-Marie Rausch s'est délecté de cette durée en l'entendant racontée avec esprit. Il s'en est saisi à son tour pour constater que tout le monde avait bien travaillé, que le journal à l'époque l'avait bien aidé, que les Messins avec fidélité l'avaient désigné et que ses adversaires étaient plus ou moins des… nullités. C'est pour la rime. " Médiocres " était le mot réellement utilisé. L'écriture a ses nécessités et j'espère ne pas être fouetté.

En tout cas, les anciens et les nouveaux adversaires, du moins ceux qui étaient là, n'ont pas moufté. Les autres grands princes, de Nancy, de Moselle comme du Luxembourg ont souri, se demandant si chez eux ils auraient osé. Les collaborateurs se sont dit que décidément, il n'avait pas changé. Les élus ont pensé, " si seulement je pouvais rester ". Respect pour une carrure et un charisme, tendresse parfois pour un homme devenu moins abrupt dans le fond de ses jugements, qui manie le verbe, l'adverbe et le silence, la carotte et le bâton. Qui voue une passion à sa ville et se nourrit d'elle.
Faudra quand même bien en sortir un jour ! Couper le cordon, réapprendre à respirer sans assistance. La sphère en émaux de Longwy décorée des futures réalisations messines offerte l'autre soir à Jean-Marie Rausch, semblait illustrer l'évidence, qu'une fois de plus, il avait fait le tour de la question.

Aux Arènes après les rappels, le rideau est tombé et le Roi Soleil s'est couché. A Saint-Pierre, il n'y avait pas de rideau… et peu avant vingt heures Jean-Marie Rausch s'est éclipsé.

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