leçons pour un vote utile

vendredi 29 février 2008 12:32 par JPJ    Metz

le petit conservatoire de Jean-Marie (suite)

On change d'échelle. Ce n'est plus la salle des Roberts au Sablon comme la semaine précédente, c'est la grande salle du palais des Congrès. Ce n'est plus seulement une réunion sur un thème, c'est la présentation officielle de la liste de Jean-Marie Rausch. Mise en scène soignée, double écran géant, chapelet d'interventions et surtout une prière : que les Messins votent utile (c'est-à-dire JMR bien sûr !) dès le premier tour.

Jusqu'en 1995 la présentation de la liste du maire se faisait traditionnellement au palais des sports. Des rangées de chaises sur le parquet, quelques plantes, une présentation des candidats, un discours de Pelt et c'était dans la boîte. Avec un speech de JMR aussi en ouverture, bien sûr. En 95 la cérémonie avait même été marquée par un petit coup de fatigue de JMR en plein show. Le docteur Rousse, colistier avait apporté un réconfort et Remy Tritschler, l'ami fidèle avait pris le relais pour présenter les coéquipiers. Et tout était rapidement revenu dans l'ordre d'autant que Pelt avait conclu en évoquant le Saint-Quentin.
Jeudi dernier, à Metz Congrès, pas de traces de fatigue trop visibles malgré la longueur et la densité de la soirée, la chaleur des  projecteurs. JMR s'amusait même, en fin de parcours à voir Jean-Marie Pelt piquer du nez et semblait dire aux interlocuteurs du premier rang : "  vous avez vu, moi je tiens le coup ! ".
Le discours introductif de JMR fixera clairement les priorités : " Metz est une ville qui a les moyens de ses projets. Aucune liste concurrente n'a jamais pu infirmer cela et nous réaliserons notre programme ambitieux sans augmenter les impôts ".
Second aspect plus politique : " pour faire barrage à la gauche socialo-communiste nous serons amenés à fusionner entre les deux tours. Il faut donc voter utile pour cette fusion se fasse dans les meilleures conditions pour nous ".
Deux séries d'intervention viendront encadrer la présentation de la liste. La première sera celle des anciens devenus soutiens. Remy Tritschler, l'ami-adjoint (et vice versa et même plus que ça) de toujours,  André Nazeyrollas le premier adjoint sortant qui restera sur un registre très technique, sorte de service minimum, Jean-Marie Pelt le 55 ème historique après avoir été le premier adjoint de 1971 à 1983. La seconde série de discours sera celle de la nouvelle garde montante. Anne Stémart fera ce qu'elle pourra. Naima Hassani, la présidente de l'association Dounia, sorte de Rachida Dati avant qu'elle ne soit devenue la caricature d'elle-même, fera beaucoup mieux. De la présence, des convictions. Patrick Thil sera lyrique avec son talent habituel. Marie-Christine Genet se dépétrera d'une  tâche pas évidente. Noël Jouaville  martèlera qu'ailleurs " on ne vous vend qu'une pâle photocopie du programme Rausch ". C'est paradoxalement Pierre Bertinotti, qui sera le seul à apporter un véritable souffle politique à ces discours. Pas très bien placé sur la liste, un peu escamoté lors de sa présentation par une boulette de l'animateur (c'était pourtant la seule à ne pas faire) il reprendra la main de façon magistrale expliquant son choix pour Metz, l'inscription des vertus de sa collaboration avec JMR dans la droite ligne de celle qu'il avait avec Pierre Bérégovoy : loyauté, discrétion, rapidité d'action.
Jean-Marie Rausch appelé à conclure trouvera tous les discours " remarquables "… et aura l'intelligence de ne pas en rajouter un autre.