Hacène et Roger

jeudi 26 juin 2008

Deux rencontres. Deux hommes. L’un est  jeune, d’origine berbère. Doctorant en physique, il est arrivé à Metz il y a quatre ans. L’autre est plus âgé mais pas vraiment vieux. Ses racines sont en Lorraine, ses attaches en Allemagne et il est président du Conseil économique et social de Lorraine.

La première rencontre a lieu sur une terrasse, celle du Montecristo à quelques pas de la mairie de Metz. Depuis le 16 mars dernier, Hacène Lekadir y a un droit d’entrée et d’action sur une frange non négligeable de la population messine : les étudiants. Pendant près d’une heure, Hacène Lekadir me parle de Metz. De cette ville qu’il connaît de mieux en mieux. Grâce à ses études et aux rencontres que favorise le monde étudiant. Cette ville qu’il a envie de voir bouger, de voir changer, de voir se réveiller. Une évolution qui passe par la jeunesse. Il en est convaincu. Ce sont les jeunes qui amènent la vie dans les  rues parfois trop désertes du centre-ville. Quoique, ça commence à changer. Doucement. Peut-être parce que c’est l’été. Plus de monde dans les rues quand les lumières habillent la nuit. Plus de vie aussi. A écouter Hacène Lekadir, ce n’est que le début. Les étudiants doivent « marquer » la ville. L’idée est séduisante. Elle séduit sans doute Roger Cayzelle.

Deuxième rencontre. Elle a pour lieu le Conseil régional. Le bureau de Roger Cayzelle plus précisément. Il est question de l’image de Metz. Sa ville. Il  la connaît par cœur. Les mots qui viennent à sa bouche ont une étrange proximité avec ceux entendus la veille. A quelques mètres de là, à vol d’oiseau. Bouger, changer, réveiller. Les solutions ne sont pas toujours les mêmes que celles évoquées plus haut mais le constat et l’objectif se retrouvent.

Il se passe quelque chose à Metz. Pour que ces deux hommes ayant une histoire, une vie, un attachement et une perception de cette ville forcément différents se rejoignent à ce point, cela doit être un signe.  Premiers battements d’ailes de papillon qui pourraient aboutir dans quelques mois, quelques années à une nouvelle idée de ce territoire.

Nous sommes peut-être des acteurs ou bien de  simples spectateurs de cette « époque formidable » comme le dit Hacène Lekadir. Certains parlent de la fin d’un cycle avec un brin de nostalgie dans les yeux et dans la voix. D’autres d’un vent de renouveau qui fait du bien. Une question de génération ? Peut-être. Peut-être pas. Plutôt de point de vue. Forcément différent quand on vient d’ici ou d’ailleurs. Quand on a grandi dans ces rues, avec ces paysages et ces repères. Ou pas.  
Je ne sais pas si Hacène connaît Roger, si Roger a déjà discuté avec Hacène. Si c’est déjà le cas tant mieux. S’ils projettent de le faire, j’aimerais être là pour écouter cette discussion où il sera question de présent et d’avenir, de vous et de nous.

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