le cri du cœur
mercredi 27 septembre 2006 13:00 par JPJ | Metz |
"
On n'a jamais eu autant de gens qui arrivent trop tard. Trop tard pour
que nous puissions réagir efficacement ". Si le taux de mortalité
suite aux infarctus a spectaculairement baissé depuis 20 ans, le nombre
de ceux-ci (120 000 en France ) baisse très peu, faute de prévention
et de précautions. Et leurs conséquences restent très lourdes, handicapantes
faute d'une intervention dans les délais. " Quand on débouche
les artères une heure après l'accident on limite les dégâts, quand cela
dépasse six heures c'est très hypothétique. C'est un processus dans lequel
chaque minute compte. Or seules 30 % des victimes composent le 15. Nous
avons l'une des meilleures médecines pré-hospitalières du monde et nous
ne nous en servons pas comme nous le pourrions… ".
Assis dans la bibliothèque du service cardio du CHR Bon-Secours à Metz qu'il dirige, Khalifé Khalifé ne se lasse pas de répéter ce qui est le cri d'alerte de la Fédération française de cardiologie cette année : halte à l'infarctus. Halte à des comportements et à une ignorance qui transforment un accident en drame. Dans le service il voit défiler 700 cas par an, de plus en plus jeunes, de plus en plus de femmes. " La moyenne d'âge des victimes d'infarctus a baissé de 10 ans… du coup on a une population qui ne s'imagine pas que cela puisse lui arriver, qui ne réagit pas avec la prudence et la rapidité nécessaires. On pense que ça va passer ". Habitué à sauver des vies, à lutter pour elles, à prendre en compte la mort quand le combat est devenu impossible Khalifé Khalifé n'arrive pas à se résigner au fait que ses contemporains jouent à ce point avec leur existence. " 90 % des infarctus pourraient être évités par la prévention. Une bonne part de ces infarctus pourrait avoir des conséquences moins graves si les gens prenaient au sérieux les symptômes de douleurs. Au lieu de cela le tabagisme scolaire progresse, le stress aussi et chez certains les artères sont déjà malades à 30 ans ".
Paradoxe enfin que ressent le politique, l'élu qu'il est : " 93% des Français jugent qu'il est important de se former aux premiers secours et pourtant moins de 7 % s'initient aux gestes d'urgence ". Alors il va, avec ses collègues reprendre son bâton de pèlerin et aller expliquer comme à Mondelange le 6 octobre à 19 h 00 à l'initiative du club Cœur et santé.
Dans cet éditorial, nous avions prévu de vous parler de deux ou trois rencontres de ces derniers jours, de la Semaine Numérique que nous vous présentons en page 19, du nouveau climat qui s'installe en Lorraine Nord, des gens qui osent. Nous voulions évoquer aussi la bonne surprise d'une campagne de communication au niveau national qu'a déclenchée le Conseil général de la Moselle à propos des futures dessertes TGV depuis la gare de Louvigny. Tout y est dit simplement, concrètement. On y explique ce qui va se passer et ce que nous sommes. Cela finit presque par faire drôle….
Le cri du cœur de Khalifé valait bien que nous lui laissions la place. Et puis nous tenons tout particulièrement à vous garder en bonne santé.
Assis dans la bibliothèque du service cardio du CHR Bon-Secours à Metz qu'il dirige, Khalifé Khalifé ne se lasse pas de répéter ce qui est le cri d'alerte de la Fédération française de cardiologie cette année : halte à l'infarctus. Halte à des comportements et à une ignorance qui transforment un accident en drame. Dans le service il voit défiler 700 cas par an, de plus en plus jeunes, de plus en plus de femmes. " La moyenne d'âge des victimes d'infarctus a baissé de 10 ans… du coup on a une population qui ne s'imagine pas que cela puisse lui arriver, qui ne réagit pas avec la prudence et la rapidité nécessaires. On pense que ça va passer ". Habitué à sauver des vies, à lutter pour elles, à prendre en compte la mort quand le combat est devenu impossible Khalifé Khalifé n'arrive pas à se résigner au fait que ses contemporains jouent à ce point avec leur existence. " 90 % des infarctus pourraient être évités par la prévention. Une bonne part de ces infarctus pourrait avoir des conséquences moins graves si les gens prenaient au sérieux les symptômes de douleurs. Au lieu de cela le tabagisme scolaire progresse, le stress aussi et chez certains les artères sont déjà malades à 30 ans ".
Paradoxe enfin que ressent le politique, l'élu qu'il est : " 93% des Français jugent qu'il est important de se former aux premiers secours et pourtant moins de 7 % s'initient aux gestes d'urgence ". Alors il va, avec ses collègues reprendre son bâton de pèlerin et aller expliquer comme à Mondelange le 6 octobre à 19 h 00 à l'initiative du club Cœur et santé.
Dans cet éditorial, nous avions prévu de vous parler de deux ou trois rencontres de ces derniers jours, de la Semaine Numérique que nous vous présentons en page 19, du nouveau climat qui s'installe en Lorraine Nord, des gens qui osent. Nous voulions évoquer aussi la bonne surprise d'une campagne de communication au niveau national qu'a déclenchée le Conseil général de la Moselle à propos des futures dessertes TGV depuis la gare de Louvigny. Tout y est dit simplement, concrètement. On y explique ce qui va se passer et ce que nous sommes. Cela finit presque par faire drôle….
Le cri du cœur de Khalifé valait bien que nous lui laissions la place. Et puis nous tenons tout particulièrement à vous garder en bonne santé.