étoiles

jeudi 19 février 2009

Paysage de montagne la nuit. L’envie de passer un instant encore sur le balcon avant de tirer le rideau, de se nourrir d’une forme grandiose de sérénité. Le ciel est clair, la pleine lune toute proche. Le froid est vif sans doute, mais vous ne le sentez pas. Du moins pas trop vite.
Juste en face, derrière le hameau, se découpe la masse sombre des sapins puis celle, plus claire, étincelante même, des dents, des aiguilles et de la Tournette. Les yeux glissent le long des parois enneigées. Invitations pour l’âme comme pour l’esprit elles vous conduisent à lever le regard, à vous perdre dans un ciel étoilé d’une densité que vous pensiez oubliée depuis l’enfance.

Et puis, rien que pour l’équilibre et avant de se coucher, un autre regard, côté lac cette fois. Les lumières d’Annecy semblent sautiller au loin, mêlant reflets et réalité…la ville même endormie ne cesse de vibrer. Leçon de vie, de ville et de montagne. Remise à niveau bénéfique dans un univers où parfois il devient difficile de savoir ce qui est haut et ce qui est en bas. Cinq minutes sur un balcon vous remettent les idées en place, les choses à niveau et les étoiles au ciel. On ne s’arrêtera donc pas trop cette fois sur la course des étoiles du quotidien, accrochées au star système et aux sondages.
Juste le temps de dire que Kouchner ne s’en sort finalement pas mal. Le scandale semble résider davantage aujourd’hui dans la perception du livre de Péan et dans certaines expressions utilisées que dans le mélange des genres entretenu pendant des années par le french doctor.
L’ingérence humanitaire oui, l’ingérence morale qui consisterait à ne pas conseiller n’importe qui, non ! Bon, c’est noté . Rangé dans le placard aux illusions. Côté Sarko, ce n’est pas la joie non plus et le repli franchouillard est parfois de mise. Ma petite auto bien de chez nous….peut-être, mais à l’heure des comptes, pas sûr qu’on y gagne. Le retrait des réformes est en cours même si, pour garder le rythme, on continue à en sortir une nouvelle chaque semaine. Le rétrécissement se camoufle derrière ce qui va devenir une sainte trouille de la rue, derrière l’apparition de médiateurs sortis de nulle part, boucliers ou garde-chiourme des ministres.
L’essentiel semble être de laisser au patron de l’Elysée son image, sa gouaille populiste qui lui permettait l’autre soir de moucher ses interlocuteurs plutôt que de répondre aux questions. Pas le pied, …mais aurait-ce été plus évident avec quelqu’un ou quelqu’ une d’autre? Pas évident. Restent de nouvelles étoiles qui se profilent à l’horizon: celle des européennes. Le scrutin qui nous attend pour le mois de juin est traditionnellement boudé par les électeurs de l’Hexagone et voit souvent les grands partis se prendre une veste. Les préposés aux européennes y sont généralement désignés d’office et savent surtout qu’ils vont quitter les délices de la scène nationale. Un purgatoire plus paradoxal que jamais.
Cette Europe qui trébuchait sur sa constitution et se noyait dans son élargissement avait fini par s’imposer comme une évidence au début de la crise financière il y a quelques mois. Nous en étions devenus les champions au niveau mondial . Et voilà qu’aujourd’hui à nouveau elle nous semble loin… Comme étrangère à nos peurs et à nos espoirs alors qu’elle est à construire encore et toujours.
Il serait dommage de laisser filer aussi cette étoile là sous le simple prétexte d’un malentendu! Alors on vous en parle, même si ce n’est pas la mode.

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