budget de l’automobiliste

mercredi 24 octobre 2007 12:55 par la Semaine Numérique    

Il a encore augmenté en 2006 sauf pour les diesels.

Les Français ont dépensé plus en 2006 pour leur voiture, sauf ceux ayant choisi le diesel pour lesquels le budget est resté stable, selon une étude présentée ce jour par la Fédération française des automobile-clubs (FFAC) qui dénonce un niveau élevé de taxation.

La Renault Clio essence de référence a vu "son budget augmenter de 5,5% avec toute une déferlante d'augmentations", note la FFA. Et ce malgré une baisse sensible du kilométrage (-4,4%), qui a permis de compenser partiellement l'augmentation du prix du super sans plomb, ajoute-t-elle.
Le budget pour un automobiliste d'un véhicule à essence a atteint 5.359 euros pour 9.777 km parcourus en moyenne en 2006, contre 4.784 euros dépensés en 2005 pour 10.320 km.
Toutefois, "pour la première fois, le budget d'un modèle équivalent en version diesel est quasi identique grâce à une dépense de carburant de 41% moins élevé que celle du modèle essence", souligne l'étude.

La FFA dénonce le niveau élevé des taxes et prélèvements pour les automobilistes, qui représentent annuellement 55 milliards d'euros. Pour 100 euros dépensés, 27 euros partent sous forme de taxes à l'Etat, avance-t-elle.
"En moyenne, le budget de la Clio essence est taxé à 37%", explique la Fédération. La Clio d'occasion est pour sa part taxée à 60% ,"compte tenu de la part plus importante de l'usage". Une nouvelle fois, le diesel apparaît comme avantageux dans la mesure où le gazole est taxé à 123% tandis que le super sans plomb 95 l'est à 181%.

La FFA a calculé différents budgets, en tenant compte de puissances de moteurs et de kilométrages différents.

Une Peugeot 307 diesel coûte 6.702 euros pour 16.500 km par an, tandis qu'une personne se déplaçant énormément en Peugeot 607 diesel dépensera 13.402 euros pour 35.000 km. Une personne roulant peu (10.000 km) en voiture d'occasion aura un budget de 2.194 euros en un an.

Le coût élevé de l'automobile "du à son niveau de taxation, amène à ralentir le remplacement" du parc, "alors même que les préoccupations en matière de sécurité et d'environnement devraient accélerer" son renouvellement, estime la FFA.