Altadis

jeudi 24 juillet 2008 11:45 par la Semaine Numérique    Metz

Imperial Tobacco promet des "moyens importants" pour le plan social.

La direction générale du cigarettier britannique Imperial Tobacco a promis des "moyens importants" pour le reclassement des  1.060 salariés du groupe de tabac français Altadis dont il a annoncé récemment  le licenciement, a-t-on appris mercredi auprès des mairies de Metz et  Strasbourg.

Le directeur général d'Imperial Tobacco, Gareth Davis, le président du conseil d'administration d'Altadis, Jean-Dominique Comolli, qui ont été reçus  mercredi à Metz par le 1er adjoint Richard Lioger après avoir rencontré mardi  à Strasbourg des élus alsaciens, "ont laissé peu d'espoir" quant au maintien  des sites des deux villes, ont affirmé les deux municipalités dans des  communiqués distincts.

Mais "ils ont pris des engagements clairs tant en termes sociaux qu'en termes économiques", selon la mairie de Metz. "Si des licenciements devaient être annoncés -ce que l'on saura à l'issue  d'un comité central d'entreprise qui aura lieu en septembre-, la direction  (d'Imperial Tobacco) s'est engagée à en limiter au maximum le nombre et à  mettre des moyens importants dans une cellule de reclassement", a-t-elle  précisé.

Questionné mardi par les élus alsaciens sur les indemnités de licenciement prévues pour les salariés du site de Strasbourg, M. Davis a indiqué qu'elles "devraient s'étaler entre un minimum de 18.500 euros pour les moins anciens et  jusqu'à 24 mois de salaire pour les plus anciens", selon le communiqué de la  mairie de Strasbourg.

"M. Comolli a annoncé la mise en place d'un plan de revitalisation économique qui se traduira par des prêts consentis à des PME/PMI pour leurs projets de développement, prêts qui pourraient être convertis en aides directes dans le cas de recrutements d'anciens salariés d'Altadis", a ajouté la mairie de Metz.

Imperial Tobacco, qui a racheté en janvier Altadis, avait annoncé en juin qu'il allait supprimer environ 2.440 emplois, soit un peu plus de 6% de ses effectifs mondiaux, dont 1.060 en France (sur 4.700).

Selon la CGT, ce plan envisage la fermeture des usines de Metz (130 salariés) et Strasbourg (228) "autour de juin 2010" et la réduction d'effectifs dans les sites de Riom (Puy-de-Dôme, environ 180 postes visés), Le  Havre (Seine-Maritime, une trentaine), les Aubrais (Loiret, une centaine) et  Paris (environ 400 en incluant le secteur commercial et marketing). Les sites Altadis de Nantes et Bergerac seraient épargnés.