la chasse aux kilos
| samedi 24 novembre 2007 16:25 par JB |
Mazda 2
Vue sur nombre de murs de France en format 4X3 dans sa robe verte pétillante, la Mazda 2 arrive aussi sur les routes. Contrairement au précédent modèle la petite nipponne a des arguments.
Dans la presse il est de tradition que les magazines, le plus souvent ceux dédiés à la gent féminine mais pas seulement, titrent sur les régimes quelques semaines avant l'arrivée du printemps...
Dans l'automobile, il est aussi une tradition tenace. Quand un modèle vieillissant cède sa place à un nouveau, le successeur est toujours plus gros et plus lourd. Il suffit de se rappeler des toutes premières Clio ou des toutes premières Golf pour saisir la différence de gabarit entre les premières générations et les dernières.
Aujourd'hui, Mazda est le premier constructeur à faire fi de cette tradition - ce qui ne passera sans doute pas inaperçu dans le milieu automobile - avec sa nouvelle Mazda 2. Plus courte que la précédente génération de 4 centimètres et moins lourde aussi de 100 kilos. Un positionnement qui lui vaut déjà le surnom en interne, ce sera peut-être un slogan publicitaire prochainement, de " rebelle du segment ".
Pour la nouvelle Mazda 2 la chasse aux kilos superflus s'est donc ouverte sans concession. Evidemment, la réduction de la taille de la nouvelle génération est à l'origine d'un allègement de 20% du poids. Pour les autres kilos à traquer, les Japonais ont mis l'auto au régime sec. La coque utilise un acier à haute limite d'élasticité (- 22 kg), les joints renforcés dans les portes permettent de ne pas épaissir le matériau pour les piliers (-6 kg), le système électrique est plus court (-2,8 kg), le système de suspension est optimisé (- 13 kg), le nouveau capot est plus léger (- 0,7 kg) et les haut-parleurs dans les contre-portes sont moulés d'une seule pièce avec un aimant moins lourd (- 1 kg). Voilà quelques exemples. Plus légère, la Mazda 2 n'en est pour autant pas moins sûre en cas de choc. Les aciers à haute limite d'élasticité associent en effet deux notions apparemment contradictoires : un gain de poids et une plus grande résistance aux chocs.
Un joli coup de crayon
Sur la plage ensoleillée de Bidart, balayée par un vent marin vivifiant, la Mazda 2 peut donc faire valoir ses courbes sans aucun complexe. Tandis que des accrocs de la glisse surfent sur les rouleaux d'automne, des champions de cerf-volant dessinent des figures multicolores sur fond de ciel azur. C'est le moment d'étudier le dessin de cette japonaise couleur scarabée d'un peu plus près.
Le précédent modèle présentait des formes plutôt rectangulaires, certes pratiques, mais peu sujettes au coup de coeur. Cette fois les designers Mazda sont partis d'une feuille blanche et laissé libre cours à leurs envies. Ils ont même jeté au panier un dessin préliminaire, fruit d'un travail de 18 mois. De grands yeux en amande, des flancs dynamisés par un trait de crayon du bas vers le haut, et un petit arrière rebondi bien posé sur ses roues et un hayon en forme de V, la Mazda 2 semble prête à bondir.
A l'intérieur le traitement des couleurs et des plastiques est sobre (peut-être un peu trop ?) en dépit de quelques applications de couleur aluminium et des cadrans à fond blanc. La présentation est de qualité malgré un plastique noir sur la console centrale trop lisse et brillant pour résister aux assauts du temps.
Dès le premier niveau baptisé Harmonie, l'équipement comprend un double airbag frontal, l'ABS avec répartiteur de freinage, la direction assistée, un autoradio avec commande au volant et des vitres électriques avant. Il manque tout de même la climatisation, même manuelle...
3 motorisations essence et 1 diesel
Pour le moment la Mazda 2 n'est disponible qu'en motorisation essence. Sur son segment, le B, 40 % des ventes utilisent ce carburant. Pour la motorisation diesel éprouvée, puisqu'il s'agit d'un bloc d'origine PSA équipé d'un turbo et injection à rampe commune (Hdi 68 chevaux), il faudra patienter encore jusqu'à la fin du premier trimestre 2008. Aujourd'hui donc la gamme s'articule autour de trois motorisations de 75, 86 et 103 chevaux.
Sur des routes très sinueuses dans l'arrière-pays basque, comme sur des routes plus roulantes en bord de mer, la Mazda 2 séduit par son agilité et par son silence de fonctionnement. Quelques légers soubresauts sur un revêtement flambant neuf ne doivent pas faire oublier un confort appréciable. Des trois, la plus petite motorisation n'est pas la moins intéressante. Et pour bien faire c'est aussi celle qui consomme et qui pollue le moins avec 5,4 L/100 km et 129g/km de CO2.
Présentée au dernier salon de Genève, la Mazda 2 est dores et déjà disponible à la vente. Jusqu'à la fin de l'année, le constructeur japonais a prévu d'en écouler 1 200 et 6 000 l'année prochaine. L'exercice n'est pas aisé puisque le segment B, celui des voitures compactes, bien qu'en augmentation régulière (+10% en six ans) est particulièrement encombré avec une cinquantaine de choix possibles pour les automobilistes. Visiblement la concurrence n'effraie pas Mazda qui entend bien développer sa pénétration sur le marché français avec sa nouvelle 2 et sa nouvelle berline (Mazda 6) afin d'atteindre, avec une gamme entière renouvelée, le chiffre de 20 000 voitures vendues à la fin de l'année 2009. Soit 1% du marché français.
Vue sur nombre de murs de France en format 4X3 dans sa robe verte pétillante, la Mazda 2 arrive aussi sur les routes. Contrairement au précédent modèle la petite nipponne a des arguments.
Dans la presse il est de tradition que les magazines, le plus souvent ceux dédiés à la gent féminine mais pas seulement, titrent sur les régimes quelques semaines avant l'arrivée du printemps...
Dans l'automobile, il est aussi une tradition tenace. Quand un modèle vieillissant cède sa place à un nouveau, le successeur est toujours plus gros et plus lourd. Il suffit de se rappeler des toutes premières Clio ou des toutes premières Golf pour saisir la différence de gabarit entre les premières générations et les dernières.
Aujourd'hui, Mazda est le premier constructeur à faire fi de cette tradition - ce qui ne passera sans doute pas inaperçu dans le milieu automobile - avec sa nouvelle Mazda 2. Plus courte que la précédente génération de 4 centimètres et moins lourde aussi de 100 kilos. Un positionnement qui lui vaut déjà le surnom en interne, ce sera peut-être un slogan publicitaire prochainement, de " rebelle du segment ".
Pour la nouvelle Mazda 2 la chasse aux kilos superflus s'est donc ouverte sans concession. Evidemment, la réduction de la taille de la nouvelle génération est à l'origine d'un allègement de 20% du poids. Pour les autres kilos à traquer, les Japonais ont mis l'auto au régime sec. La coque utilise un acier à haute limite d'élasticité (- 22 kg), les joints renforcés dans les portes permettent de ne pas épaissir le matériau pour les piliers (-6 kg), le système électrique est plus court (-2,8 kg), le système de suspension est optimisé (- 13 kg), le nouveau capot est plus léger (- 0,7 kg) et les haut-parleurs dans les contre-portes sont moulés d'une seule pièce avec un aimant moins lourd (- 1 kg). Voilà quelques exemples. Plus légère, la Mazda 2 n'en est pour autant pas moins sûre en cas de choc. Les aciers à haute limite d'élasticité associent en effet deux notions apparemment contradictoires : un gain de poids et une plus grande résistance aux chocs.
Un joli coup de crayon
Sur la plage ensoleillée de Bidart, balayée par un vent marin vivifiant, la Mazda 2 peut donc faire valoir ses courbes sans aucun complexe. Tandis que des accrocs de la glisse surfent sur les rouleaux d'automne, des champions de cerf-volant dessinent des figures multicolores sur fond de ciel azur. C'est le moment d'étudier le dessin de cette japonaise couleur scarabée d'un peu plus près.
Le précédent modèle présentait des formes plutôt rectangulaires, certes pratiques, mais peu sujettes au coup de coeur. Cette fois les designers Mazda sont partis d'une feuille blanche et laissé libre cours à leurs envies. Ils ont même jeté au panier un dessin préliminaire, fruit d'un travail de 18 mois. De grands yeux en amande, des flancs dynamisés par un trait de crayon du bas vers le haut, et un petit arrière rebondi bien posé sur ses roues et un hayon en forme de V, la Mazda 2 semble prête à bondir.
A l'intérieur le traitement des couleurs et des plastiques est sobre (peut-être un peu trop ?) en dépit de quelques applications de couleur aluminium et des cadrans à fond blanc. La présentation est de qualité malgré un plastique noir sur la console centrale trop lisse et brillant pour résister aux assauts du temps.
Dès le premier niveau baptisé Harmonie, l'équipement comprend un double airbag frontal, l'ABS avec répartiteur de freinage, la direction assistée, un autoradio avec commande au volant et des vitres électriques avant. Il manque tout de même la climatisation, même manuelle...
3 motorisations essence et 1 diesel
Pour le moment la Mazda 2 n'est disponible qu'en motorisation essence. Sur son segment, le B, 40 % des ventes utilisent ce carburant. Pour la motorisation diesel éprouvée, puisqu'il s'agit d'un bloc d'origine PSA équipé d'un turbo et injection à rampe commune (Hdi 68 chevaux), il faudra patienter encore jusqu'à la fin du premier trimestre 2008. Aujourd'hui donc la gamme s'articule autour de trois motorisations de 75, 86 et 103 chevaux.
Sur des routes très sinueuses dans l'arrière-pays basque, comme sur des routes plus roulantes en bord de mer, la Mazda 2 séduit par son agilité et par son silence de fonctionnement. Quelques légers soubresauts sur un revêtement flambant neuf ne doivent pas faire oublier un confort appréciable. Des trois, la plus petite motorisation n'est pas la moins intéressante. Et pour bien faire c'est aussi celle qui consomme et qui pollue le moins avec 5,4 L/100 km et 129g/km de CO2.
Présentée au dernier salon de Genève, la Mazda 2 est dores et déjà disponible à la vente. Jusqu'à la fin de l'année, le constructeur japonais a prévu d'en écouler 1 200 et 6 000 l'année prochaine. L'exercice n'est pas aisé puisque le segment B, celui des voitures compactes, bien qu'en augmentation régulière (+10% en six ans) est particulièrement encombré avec une cinquantaine de choix possibles pour les automobilistes. Visiblement la concurrence n'effraie pas Mazda qui entend bien développer sa pénétration sur le marché français avec sa nouvelle 2 et sa nouvelle berline (Mazda 6) afin d'atteindre, avec une gamme entière renouvelée, le chiffre de 20 000 voitures vendues à la fin de l'année 2009. Soit 1% du marché français.
