TGV pris d’assaut

samedi 23 juin 2007 13:25 par FB    Metz

A la SNCF d'assurer le train.

La SNCF peut-être rassurée, le TGV Est Européen connaît un démarrage sur les chapeaux de roues. Bonnes nouvelles. Sauf que la SNCF n'était pas préparée à cela. L'engouement n'est pas sans poser des problèmes. Est-ce ponctuel ou durable ? C'est toute la question.


17 000 spectateurs réunis à Louvigny pour fêter la mise en circulation du TGV-Est.

Des rames en direction de Paris qui affichent bien souvent complet. Des liaisons en direction de la province enregistrent des taux d'occupation frisant les 80 %... Toutes les prévisions sont dépassées. Et cela ne va pas sans engendrer des difficultés. D'accès aux trains tout d'abord. Régulièrement des voyageurs restent sur le quai de la gare faute de place. De quoi refroidir les candidats à un petit séjour parisien improvisé. Ça gronde notamment du côté de Reims où les usagers quotidiens se plaignent du manque de places dans les trains programmés en fin d'après-midi au départ de Paris alors que  Reims n'est plus qu'à 45 minutes de Paris.

Autre motif d'insatisfaction : le respect des horaires. Après 10 jours d'exploitation,  la direction régionale de la SNCF  affiche un taux de ponctualité de 80 %. Et seuls les trains comptant plus de 10 minutes de retard sont comptabilisés. À ces retards s'ajoute également une série de pépins techniques et accidents qui, ponctuellement, plombe sérieusement le trafic. Le 17 juin, le Nancy-Paris est parti avec 3 heures de retard.

Enfin, de nombreuses voix s'élèvent pour dénoncer l'attente aux guichets. "Il est tout de même dommage de passer 45 minutes au guichet maintenant que l'on a divisé le temps de trajet sur Paris par deux " regrette un usager régulier de la ligne.

Il faut s'attendre à ce que les difficultés durent au moins jusqu'à juillet, date à laquelle le trafic va de lui-même se réduire.  La SNCF a donc un peu plus de deux mois devant elle pour offrir un service de qualité. Le fait de passer de huit à dix allers-retours quotidiens entre Metz et Paris à compter de la rentrée résoudra en partie les problèmes. De manière significative si la SNCF a simplement sous-estimé l'impact de son offre de lancement : 5000 billets quotidiens à 15 euros proposés jusqu'au 26 août prochain. Partiellement seulement, si c'est le potentiel client dans le nord lorrain qui a été mal estimé. Ce qui n'est pas impossible puisque du côté de Nancy qui bénéficie du même traitement en matière de fréquence mais avec un bassin de population moindre, cela semble mieux se passer.
Quoiqu'il en soit, pour l'heure, l'expérience revendiquée en matière de TGV a du plomb dans l'aile. Il serait tout de même paradoxal qu'en Lorraine, seule la SNCF ne soit pas au rendez-vous du TGV.

Une organisation solide et quelques beaux instants.
Comme ces trois morceaux interprétés par Patricia Kaas en compagnie des 500 choristes : "Mademoiselle chante le blues", "Une fille de l'Est", "Entrer dans la lumière".
Trois classiques certes, mais une véritable communion entre la foule et les artistes.

C'est la Moselle qui a affiché le talent de ses enfants.