ce qui nous empêche de grandir

jeudi 15 février 2007

Même le paradis était aux anges ! La grande salle de l'Arsenal avait fait le plein cette semaine pour la convention du groupe Batigère. Les 950 places face aux intervenants mais aussi les 350 qui descendent, de façon plus abrupte à l'arrière.  Et qui, selon la tradition des appellations réservées à la galerie supérieure des théâtres, portent le nom de paradis.
Aux anges parce que la fin de matinée avait vu Jean-Marie Pelt raconter une fois de plus ce qu'il pense et ce qu'il ressent à propos d'un certain nombre de débats actuels sur la nature, l'homme et la société. Pelt qui réussit ce miracle d'être en permanence le même et nouveau à la fois. Peut-être est-ce tout simplement la caractéristique de l'honnêteté intellectuelle et de la conviction ? En tous cas j'ai ressenti plus particulièrement ce jour-là le privilège que nous avons de côtoyer assez régulièrement un de ces hommes dont l'exception paraît souvent plus aveuglante quand ils ne sont plus là. Alors profitons-en. Et en plus il a l'air en forme !
Après avoir répondu aux questions d'une table ronde sur les différents points d'actualité Jean-Marie Pelt a donc conclu ses propos par sa vision d'un monde différent. Plus équitable notamment. " Un domaine dans lequel nous avons complètement échoués ". Un monde qui, après avoir enregistré un plafonnement de son évolution démographique et répondu en bonne partie à la satisfaction de ses besoins essentiels pourrait peut-être " commencer enfin le véritable progrès: celui qui consiste à s'aimer ". " Je suis heureux, a-t-il poursuivi, d'avoir instillé ce gène dans la pensée de Nicolas Hulot " puisque ce dernier a conclu son intervention à l'Elysée lors du sommet de la terre par le mot amour. " L'avenir est plein d'espoir si nous acceptons que notre cœur change lui aussi ". Et il n'y a pas eu besoin de panneau  ni d'animateur pour déclencher des applaudissements.  
Dominique Duband, président de Batigère réussira à préserver cette harmonie en évoquant les caractéristiques qui doivent être celles du développement durable appliqué à l'habitat et à ses occupants, à son groupe et à ses hommes. Cela au moment même où le logement se retrouve, comme il ne l'avait  plus été depuis un demi-siècle, au cœur du débat national.

Autre moment de  profondeur et de réflexion, dans un cadre nettement plus intime, quelques jours auparavant. Cela se passe dans la maison d'un jeune couple à Metz-Queuleu. Une petite fille de six mois rampe sur le parquet, s'accroche au bord de la table du salon et nous fixe de ses yeux. Ronds comme une planète, rieurs et étonnés, confiants et prudents à la fois. Ses parents veulent raconter le parcours du combattant qu'ils viennent de vivre pour pouvoir enfin l'adopter. La succession de ces phases où se mêlent le doute de soi et la peur des autres, la folle envie et le découragement, les précautions  administratives ressenties comme une inquisition, les mobilisations associatives admirables et envahissantes à la fois. Cette volonté qu'ils ont toujours gardée de construire leur vie et de donner leur amour. Envie  de contribuer à gommer des choses qui font mal inutilement et parfois empêchent l'homme de grandir…

Si on peut aider… ce sera de bon cœur !

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