c’est si bon d’en rajouter

samedi 20 septembre 2008

« Ce n’est pas ce qu’on fait qui compte c’est l’histoire, c’est l’histoire, la façon dont on le raconte pour se faire valoir.
L’important dans la bataille, c’est l’histoire, c’est l’histoire qu’on découpe on qu’on détaille selon l’auditoire ».

Yves Duteil qui était ce mardi à Metz afin d’y planter un arbre dans les jardins de Laquenexy n’a pas fait que prendre un enfant par la main. Il a aussi contribué à décrire, ce qui fait bien souvent la particularité de l’expression humaine, c’est-à-dire la tendance à en rajouter. Une invitation à la sobriété dont certains auraient peut-être mieux fait de s’inspirer ces jours-ci.

Comme par exemple Alain Joyandet, ci-devant secrétaire d’Etat chargé de la coopération et de la francophonie. Le maire de Vesoul et voisin de Luxeuil a voulu la ramener alors qu’on ne lui demandait plus rien et s’est réjoui un peu bêtement, dans la revue « 36 000 communes », de ce que pour sauver in-extrémis Luxeuil il avait fallu fermer des sites qui ne devaient pas l’être comme… Metz. C’est à peu de choses près ce que tout le monde avait compris et que nous avions déploré… C’est ce qui transparaissait des propos de Sarko sous un habillage plus solidaire. Mais personne ne l’avait dit comme ça, sauf Joyandet.
Ces quelques lignes de facilité risquent aujourd’hui de lui valoir 36 000 chandelles car elles n’ont pas échappé à Jean Louis Masson, éplucheur de presse devant l’éternel. Il en a fait son cheval de bataille en criant au scandale et veut porter l’affaire en justice pour trafic d’influence… Du coup quelques autres lui ont enfourché le pas et la plume…Des maires pour tenter une dernière fois de défendre leur installation, des élus d’opposition nationale pour montrer que décidément il y a quelque chose de pourri dans ce royaume de France là. D’autres protestent contre un combat et des méthodes d’arrière-garde. Espérons simplement qu’à force de courir à la fois le lièvre des compensations et celui de la contestation de la fermeture on ne revienne pas bredouille des deux expéditions.

Tant qu’on est dans les grands débats et les petites histoires, arrêtons-nous un instant sur les syndicats de l’INSEE dont on peut dire qu’ils sont quand même gonflés. Les pauvres chéris pourraient, se trouver en partie concernés par une délocalisation sur Metz. Alors ils n’en finissent plus d’exprimer leurs craintes et leurs analyses subtiles. L’article paru dans le Journal du Dimanche de la semaine dernière atteint même un sommet. La création d’un nouvel organisme de 1000 à 1500 personnes à Metz (donc à priori pas les mêmes) serait un coup monté pour les détruire, « une façon pour le pouvoir de se venger car les résultats que publie l’Insee ne correspondent pas toujours à ses attentes. » Fait rare poursuit notre confrère, des dirigeants énarques et polytechniciens cherchent déjà du travail ailleurs pour continuer à vivre à Paris… et le savoir faire scientifique de l’INSEE risque de s’appauvrir.
J’en tremble…

Le temps de découvrir deux lignes plus loin que si on leur avait proposé Bordeaux ou Toulouse cela aurait pu aller.
On savait déjà qu’on pouvait faire dire n’importe quoi aux chiffres. Maintenant on sait que c’est vrai pour les statisticiens aussi.

retrouver les précédents édito ...

outous les éditos ...  

  1. Insee Paris écrit: (29/09/2008 16:37:18 GMT)
    c’est si bon d’en rajouter

    Bonjour,

    Je tiens juste à vous préciser que la création d'un pôle statistique à Metz se ferait non pas par création d'emplois, mais par délocalisation des emplois parisiens et régionaux existants vers la ville de Metz.

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