Pas de quotidiens régionaux ce mardi dans la plus grande partie de l'est de la France,  sauf à Metz et à Mulhouse. C'est pour protester contre les éventuels regroupements d'activités au sein du groupe Ebra, c'est-à-dire  d'un ensemble de journaux s'étendant des Ardennes aux Alpes, contrôlé à la fois par les actionnaires de l'Est Républicain et le Crédit Mutuel que le syndicat des techniciens CGT a décidé cette grève. Une façon de protester contre les mouvements de concentration capitalistiques qui se  poursuivent dans le monde de la presse.  Et ce sont paradoxalement les deux journaux détenus majoritairement ou sur le point de l'être par le Crédit Mutuel, c'est-à-dire l'Alsace et le Républicain Lorrain qui ont paru… Ce qui n'a pas donné pour autant aux lecteurs du RL l'occasion d'en savoir plus sur la vente de leur journal, ni sur les modalités du départ prochain de la famille Puhl et des descendants du fondateur. La décision de cession a recueilli ce lundi l'approbation du comité d'entreprise du RL. Un vote qui peut certes être considéré comme un appui au choix de la direction mais aussi comme une vraie envie de tourner la page de comportements devenus parfois erratiques. Il y avait au cours des dernières semaines quelque chose de la Roumanie de Ceaucescu dans les attitudes de cette citadelle réputée imprenable. La poignée de courtisans suprêmes tentait de donner le change mais n'y croyait plus elle-même…Trop d'encens sans doute.
Ainsi va donc bientôt  finir une année 2006 dont tout le monde pensait qu'elle serait avant tout de transition. Transition avant les élections présidentielles et législatives, transition avant le TGV, transition avant Pompidou…Elle a finalement été bien plus riche d'enseignements qu'on n'aurait pu l'imaginer. Au niveau national comme au plan régional des forteresses se sont effondrées…alors que des territoires réputés plus fragiles se sont consolidés. Le cimetière des éléphants du PS n'en finit plus de s'étonner en voyant Ségolène Royal apprendre à une vitesse vertigineuse l'art de déjouer les pièges… et même commencer à se libérer des 35 heures. En face Nicolas Sarkozy échappe aux griffes de MAM, aux bras de la tour Eiffel comme à ceux de  Jacques Chirac pour mieux tendre les siens aux sans-abri sur les trottoirs. Solidarité et dignité dit-il. Jean-Marie Le Pen  pendant ce temps choisit de ne plus bouger.  François Bayrou ne décolle guère. Nicolas Hulot attend.
Sur un plan international Bush s'effiloche,  Poutine empoisonne l'atmosphère et les Belges jouent à se faire peur grandeur nature. Le Moyen-Orient perd peu à peu ses derniers repères comme dans un jeu de roulette russe où toutes les alvéoles du chargeur seraient pleines.
Drôle de Noël. Drôle de cadeau même pour les supporters du FC Metz qui s'imaginaient avoir mangé leur pain noir au printemps. Ils pensaient avoir retrouvé la piste  des étoiles à même de les ramener à la crèche de la ligue 1. Et voilà  qu'un des rois mages de leur milieu de terrain risque de leur fausser compagnie à mi-chemin du but. Trop d'encens encore…