ne pas se tromper
jeudi 20 novembre 2008Ne
pas se tromper d’émotion ni de victime, d’excuse ni de prétexte. Ne pas
se tromper de raisonnement ni de perception. Ne pas se tromper en jugeant
puisqu’on ne nous le demande pas, mais essayer d’être cohérent
et juste dans le ressenti, ce qui est le propre d’une humanité partagée.
Ne pas penser qu’à nous pour une fois, au contraire de cette Assemblée Nationale qui respecte une minute de silence à la mémoire de son collègue en occultant une partie du drame, celle de la première victime, cette jeune femme assassinée, ses deux enfants. L’un était connu, se nourrissait goulûment de l’être, les autres moins et ne demandaient rien. L’équilibre, la juste place n’est pas qu’une question de signes ou de lignes forcément au profit de celui qui est le plus public. Cet équilibre se nourrit du respect pour la vie qui, quand il n’existe plus, bouscule les hiérarchies ; du principe de la liberté qui, quand il est bafoué, est déjà une mort, peu importe ensuite qu’on y ajoute celle du meurtrier.
La mortelle randonnée de Jean-Marie Demange lundi matin à Thionville n’a pas fini de laisser un goût de cendre. Comme ces images de banlieues le matin après une nuit où ont été incendiées les voitures, parfois même une école ou un gymnase. Devant les caméras les explications à courte vue sur le malaise jonchent le sol au milieu des débris. Ils n’ont pas de boulot alors ils brûlent, ils vivent mal alors ils mettent à sac. Il avait perdu une partie de son pouvoir, il était détruit, il avait cassé son jouet, il considérait atteint son honneur sa possession et probablement son amour, alors il tue et se tue…
Vieux comme le monde les coups de folie ont la double vertu de nous offrir l’excuse de l’irrationnel tout en nous esquissant des pistes de comportements ou de réaction. Sachons ne pas trop nous complaire dans l’un pour mieux explorer les autres.
retrouver les précédents édito ...
outous les éditos ...
Ne pas penser qu’à nous pour une fois, au contraire de cette Assemblée Nationale qui respecte une minute de silence à la mémoire de son collègue en occultant une partie du drame, celle de la première victime, cette jeune femme assassinée, ses deux enfants. L’un était connu, se nourrissait goulûment de l’être, les autres moins et ne demandaient rien. L’équilibre, la juste place n’est pas qu’une question de signes ou de lignes forcément au profit de celui qui est le plus public. Cet équilibre se nourrit du respect pour la vie qui, quand il n’existe plus, bouscule les hiérarchies ; du principe de la liberté qui, quand il est bafoué, est déjà une mort, peu importe ensuite qu’on y ajoute celle du meurtrier.
La mortelle randonnée de Jean-Marie Demange lundi matin à Thionville n’a pas fini de laisser un goût de cendre. Comme ces images de banlieues le matin après une nuit où ont été incendiées les voitures, parfois même une école ou un gymnase. Devant les caméras les explications à courte vue sur le malaise jonchent le sol au milieu des débris. Ils n’ont pas de boulot alors ils brûlent, ils vivent mal alors ils mettent à sac. Il avait perdu une partie de son pouvoir, il était détruit, il avait cassé son jouet, il considérait atteint son honneur sa possession et probablement son amour, alors il tue et se tue…
Vieux comme le monde les coups de folie ont la double vertu de nous offrir l’excuse de l’irrationnel tout en nous esquissant des pistes de comportements ou de réaction. Sachons ne pas trop nous complaire dans l’un pour mieux explorer les autres.
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