rencontres étudiants

vendredi 22 février 2008 19:00 par JPJ    Metz

Parlez-nous d'avenir.

L'équipe de Beams, le magazine culturel messin, avait invité les étudiants de l'université de Metz à une rencontre avec les représentants des listes pour parler de culture et de vie étudiante. Un vendredi soir à 18 h. Pas forcément le meilleur plan pour mobiliser les foules mais bon, fallait essayer ! Et la démarche s'inscrivait en cohérence avec les rencontres sur le gril, elles aussi organisées au cours des derniers mois au théâtre du Saulcy.

En demi-cercle sur la scène, autour de Nicolas Ascensio rédacteur en chef de Beams, les chefs de file ou représentants des listes ont d'abord pu exposer leurs idées sur la place de l'université dans la vie et dans la ville. Un échange qui débouchera inévitablement sur  des controverses ou des petites phrases à propos des actions passées, des mérites des uns et des torts des autres, que ce soit pour les aides à la vie associative ou le soutien au Pôle universitaire européen. Un ronronnement qui viendra interrompre la prise de parole plutôt tonique et provocatrice de Charlotte, une étudiante : " vous vous tirez dans les pattes et parlez du passé... les étudiants sont jeunes et veulent qu'on leur parle de l'avenir. Le reste on s'en fiche. Pas étonnant que Metz ait connu un tel taux d'abstention lors des dernières municipales ".

Dominique Gros se reconnaîtra " coupable, comme les autres de ce déficit démocratique " mais renverra la balle à son interlocutrice : "  combien d'étudiants participent aux élections à la fac, même pas 10%. Je prends ma part de responsabilité, prenez la vôtre ". Autre aspect soulevé par un étudiant : la brièveté de la durée de vie étudiante. "  Vous faites comme si vous aviez en face de vous une population fixe. Or elle change tous les quatre ou cinq ans... la démocratie étudiante est sans cesse à conquérir ".

Une façon aussi de répondre à Patrick Thil qui avait vanté les mérites de la jurisprudence messine en matière de subvention aux associations : "  une année pour faire ses preuves et ensuite on vous aide ". "  Deux ans, c'est déjà la moitié de la vie...faites donc confiance à priori aux associations d'étudiants quand elles vous demandent quelque chose. Elles ne sont pas là pour se remplir les poches " conclura un des enseignants présents. Les étudiants  c'est hic et nunc, ce sont des projets pour tout de suite ".