FC Metz

mardi 20 mai 2008

Vivement que ça s’arrête.


C’est un peu le sentiment général. Celui que partagent ceux qui s’intéressent de près ou de loin au FC Metz. Il ne reste plus qu’un match, samedi à 20h45 face au Mans, avant que le rideau ne tombe sur cette saison que certains qualifient « de plus noire que le club ait jamais connu».

Noire et paradoxalement inoubliable. Pour les joueurs, les entraîneurs, les dirigeants, les spectateurs. Gravées dans les mémoires du côté des mauvais souvenirs. Car d’autres éléments qui n’ont pas grand-chose à voir avec le foot sont venus se greffer à la faillite sportive d’un groupe. Et cette dernière semaine en a été le condensé.

le premier épisode s’est tenu samedi dernier
A l’heure où le monde du foot s’excitait pour connaître une partie du dénouement du championnat de Ligue 1, le FC Metz disputait son match à huis clos. Le fameux, reporté deux fois, contre Marseille et Saint-Etienne. Sans spectateur donc, sans enjeu non plus. « Y a pas de match ce soir », prévient le stadier posté à l’entrée à l’attention des acharnés... ou des journalistes. Heureusement, il faisait beau. Ce qui a rendu le tableau moins triste que s’il s’était déroulé sous la pluie. Heureusement, il y a eu des buts. Trois, c’est déjà ça. Metz n’a pas gagné mais bon. Le seul avantage de ce silence forcé est que les quelques oreilles présentes ont pu entendre des bruits habituellement masqués par les encouragements des spectateurs. Le ballon qui frappe la tête des joueurs, les recommandations des entraîneurs, la manière dont les joueurs se parlent entre eux. Et quelquefois, la discussion n’a pas été franchement amicale. L’explication de texte entre Cédric Barbosa et Laurent Agouazi en fin de première mi-temps dénote les tensions qui couvent depuis pas mal de temps.
Comme la saison se termine, les langues se délient mettant à jour  un groupe où les inimitiés sont nombreuses. Vivement que ça s’arrête.

nouvel épisode
mardi matin : sur le terrain d’entraînement

Yvon Pouliquen n’est pas là, rentré à Grenoble la veille pour des raisons personnelles. Et il n’est pas le seul à manquer à l’appel. C’est Michel Ettore qui dresse la liste des petits et grands bobos, non sans ironie.
« Cédric Barbosa ? Sans commentaire.
Eric Cubilier ? A le tendon d’Achille qui siffle ?
Pascal Delhommeau ? A mal au pied ?
Matheus Vivian ? S’est bloqué le pied.
Sébastien Bassong ? Ne s’est pas entraîné.
Luis Deldago ? A trottiné.
Abdoulaye Baldé ? A repris aujourd’hui. »
Et de finir par : « Le FC Metz, c’est un peu le Club Med du foot professionnel. J’ai décidé de ne pas m’énerver ». La dernière semaine promet donc d’être longue pour les nerfs de Michel Ettorre... Vivement que ça s’arrête pour lui aussi.

mardi après-midi : siège du FC Metz
Le tribunal de grande instance vient de rendre son jugement concernant l’affaire Ouaddou. Le supporter, qui avait insulté le joueur valenciennois, a été condamné à trois ans de prison avec sursis et trois ans d’interdiction de stade. Il devra également verser 1500 euros de dommages et intérêts à Abdeslam Ouaddou. Installé sur les canapés situés à l’entrée du siège, Carlo Molinari réagit au verdict. « Le garçon jugé méritait d’être condamné. C’est une peine normale », souligne le président, un peu las.

l’après-midi se poursuit : bureau de Patrick Razurel
Il est question de ce nouveau stade, comme sorti des tiroirs du club pour faire oublier la morosité de son quotidien. «  Cela fait longtemps que le projet est dans les tuyaux. Il fallait bien que ça sorte un jour même si ce n’est pas forcément à un bon moment Ce n’est pas parce que nous sommes en Ligue 2, que l’on arrête d’avoir des idées. » souligne le directeur général du club. « Un grand nombre de stades neufs ont été construits alors que les clubs étaient en Ligue 2. C’est vrai pour Nancy et Grenoble », énonce Patrick Razurel, qui vit plutôt mal cette nouvelle descente en Ligue 2.
« Triste, très triste », confie-t-il. « Très compliqué aussi, sûrement la plus compliquée que l’on ait eu à affronter car cela devient une récurrence ». Une descente qui entraîne forcément une remise en question profonde de la manière de fonctionner du club. « Un renouveau, un projet bien structuré ». Voilà ce qui leur faut. Pour ne pas stagner en Ligue 2. « Aujourd’hui, le foot ne se passe qu’en Ligue 1. C’est là que sont les médias, l’argent.  Il est difficile de vivre en Ligue 2 ».
Et la proposition de construire un nouveau stade va dans ce sens. Dans le sens aussi d’une nouvelle idée du football. « Avant, les projets de club se construisaient autour du foot. C’est ça qui était mis en avant ».

Les temps ont changé, les éléments à prendre en compte aussi. L’idée est donc de faire un stade où l’on ne viendrait pas uniquement pour  voir un match de foot et qui soit au cœur d’un véritable environnement économique. Ce sera peut-être le cas à Metz. Où plus précisément? On ne sait pas. Quand ? La réponse est également assez vague : peut-être d’ici 2012... La fin d’une époque ?

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