innovation made in Moselle
jeudi 19 février 2009l’huile
de cameline sur la table
Depuis 1638, on retrouve des Guillaume à Landroff et Eincheville, deux villages du canton de Grostenquin. Deux familles, réunies en un GAEC joliment baptisé Bel Air. Les Guillaume seront présents pour la première fois au salon de l'agriculture pour promouvoir leurs spécialités comme l'huile de colza ou beaucoup plus rare, celle de cameline.
Un petit peu de botanique pour commencer: la cameline (Camelina sativa), également appelée «lin bâtard» ou «sésame d'Allemagne», est une plante de la famille des Brassicaceae originaire d'Europe du Nord et d'Asie centrale. Appartenant à la même famille que la moutarde, le chou, le colza, le chou frisé, le brocoli et le chou de Bruxelles, on la cultive en Europe depuis plus de 3 000 ans comme huile végétale et nourriture pour animaux.
Mieux encore, on l'apprécie aujourd'hui pour son niveau très élevé en acides gras essentiels, les fameux oméga-3, ce qui est peu fréquent dans les végétaux. Alors que le colza n'en contient que 8%, la noix 10% et le chanvre 17%, la cameline en a entre 35 et 40 %. « C'est une plante dont la culture a été oubliée » explique un fils Guillaume. Pourtant elle fut largement cultivée dès début de l'âge de fer (500 av. JC) avant de perdre de l'importance au Moyen Age.
Au GAEC Bel-Air, soit quatre associés et deux salariés, on fait pousser des céréales traditionnelles mais il reste encore de la place pour tenter la culture de la cameline. «Nous devons être les seuls en Moselle a faire revivre cette culture abandonnée. Les graines sont pressées à froid, sans solvant, sans raffinage pour préserver les saveurs et les qualités nutritionnelles contrairement aux huiles industrielles que l'on retrouve en grande distribution. » Le résultat est surprenant : une huile naturelle, au goût qui rappelle celui de l'amande ou de l'asperge et qui est excellente pour la santé. «C'est l'huile la plus riche en oméga3 et elle contribue au bon fonctionnement du système cardiovasculaire ». Elle permet également une régénérescence de la peau et contribue à la diminution des problèmes cardiovasculaires, respiratoires et osseux. Elle aurait aussi un rôle bienfaisant sur la santé mentale, 60% du cerveau étant constitués d'acides gras.
Le Gaec Bel-Air s'est donc ouvert à ces cultures de plantes oubliées comme la cameline et le chanvre, mais produit aussi de l'huile de pépins de courge (excellente pour la prostate) et surtout travaille avec un meunier qui transforme les blés en farines à pain et pâtisserie. Autre spécialité de l'exploitation, des lentillons, petites lentilles brunes et fines. La famille Guillaume sera présente au Salon de l'Agriculture pour faire découvrir tous ses produits. Et elle espère que son huile de cameline mettra du beurre dans les épinards…
Depuis 1638, on retrouve des Guillaume à Landroff et Eincheville, deux villages du canton de Grostenquin. Deux familles, réunies en un GAEC joliment baptisé Bel Air. Les Guillaume seront présents pour la première fois au salon de l'agriculture pour promouvoir leurs spécialités comme l'huile de colza ou beaucoup plus rare, celle de cameline.
Un petit peu de botanique pour commencer: la cameline (Camelina sativa), également appelée «lin bâtard» ou «sésame d'Allemagne», est une plante de la famille des Brassicaceae originaire d'Europe du Nord et d'Asie centrale. Appartenant à la même famille que la moutarde, le chou, le colza, le chou frisé, le brocoli et le chou de Bruxelles, on la cultive en Europe depuis plus de 3 000 ans comme huile végétale et nourriture pour animaux.
Mieux encore, on l'apprécie aujourd'hui pour son niveau très élevé en acides gras essentiels, les fameux oméga-3, ce qui est peu fréquent dans les végétaux. Alors que le colza n'en contient que 8%, la noix 10% et le chanvre 17%, la cameline en a entre 35 et 40 %. « C'est une plante dont la culture a été oubliée » explique un fils Guillaume. Pourtant elle fut largement cultivée dès début de l'âge de fer (500 av. JC) avant de perdre de l'importance au Moyen Age.
Au GAEC Bel-Air, soit quatre associés et deux salariés, on fait pousser des céréales traditionnelles mais il reste encore de la place pour tenter la culture de la cameline. «Nous devons être les seuls en Moselle a faire revivre cette culture abandonnée. Les graines sont pressées à froid, sans solvant, sans raffinage pour préserver les saveurs et les qualités nutritionnelles contrairement aux huiles industrielles que l'on retrouve en grande distribution. » Le résultat est surprenant : une huile naturelle, au goût qui rappelle celui de l'amande ou de l'asperge et qui est excellente pour la santé. «C'est l'huile la plus riche en oméga3 et elle contribue au bon fonctionnement du système cardiovasculaire ». Elle permet également une régénérescence de la peau et contribue à la diminution des problèmes cardiovasculaires, respiratoires et osseux. Elle aurait aussi un rôle bienfaisant sur la santé mentale, 60% du cerveau étant constitués d'acides gras.
Le Gaec Bel-Air s'est donc ouvert à ces cultures de plantes oubliées comme la cameline et le chanvre, mais produit aussi de l'huile de pépins de courge (excellente pour la prostate) et surtout travaille avec un meunier qui transforme les blés en farines à pain et pâtisserie. Autre spécialité de l'exploitation, des lentillons, petites lentilles brunes et fines. La famille Guillaume sera présente au Salon de l'Agriculture pour faire découvrir tous ses produits. Et elle espère que son huile de cameline mettra du beurre dans les épinards…
- GAEC
Bel Air 9, rue Sarrelouis 57340 Landroff, tél : 03 87 86 15 05
ou 13, rue Konnel 57340 Eincheville, tél: 03 87 86 12 98
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