présidentielles destinées...

jeudi 18 janvier 2007

C’est la première fois que j’écris cet édito aussi tôt ! Dimanche après-midi. Un temps superbe dehors, des amis à aller voir le soir, une envie de se promener. Mais aussi celle aussi d’amorcer tout de suite ces quelques lignes-là. Quelques instants après avoir passé plus d’une heure avec Sarkozy, au lendemain d’une soirée avec Ségolène Royal.
Ecrire, même si le jeudi est encore loin et s’il risque de se passer plein de choses d’ici-là.
Sarko plus Ségo en un seul week-end, cela vous impressionne ?
Rassurez-vous ou plutôt consolez-moi, je force un peu le trait. Malgré le relationnel et l’introduction dans les réseaux que l’on prête parfois à la Semaine et à son éditeur, c’est comme citoyen tout à fait ordinaire que j’ai passé ces instants avec les deux locomotives actuelles de la scène politique.
Tout d’abord en plongeant samedi soir dans le livre écrit par François Moulin, un ami journaliste de l’Est Républicain,  sur « Ségolène Royal, un destin français ». Dans notre région il est sous-titré « de la Lorraine à l’Elysée ». Ensuite en étant captivé ce dimanche par la retransmission sur LCI de la convention pour la désignation de Nicolas Sarkozy. Le débat  politique qui se vit comme un événement  intégralement retransmis en direct, c’est quand même assez nouveau.
Cela remonte aux  grand-messes du PS à partir des journées de La Rochelle l’année dernière. Ce sont probablement les moyens vidéo des formations politiques elles-mêmes qui réalisent  une bonne partie des images et celles-ci risquent rarement d’être dérangeantes c’est vrai.
Dimanche les plans étaient plutôt flatteurs et étudiés. Il n’empêche que c’est une façon intéressante de vivre les choses.
Ce temps, un peu plus long, consacré à un livre comme à  cette retransmission  hors normes ont aussi fait naître le regret d’avoir trop souvent à nous contenter, vous comme nous, tout au long de l’année des petites phrases, des pirouettes et des extraits.  J’avais le sentiment ce dimanche que pour l’affaire qui nous concernera aux mois d’avril  et mai, c'est-à-dire la présidentielle il y avait de vrais destins à découvrir et que pour cela il fallait prendre le temps. Pour ces deux candidats certes, pour d’autres aussi.
François Moulin dans son livre paru aux Editions de la Nuée Bleue, nous fait revivre en toute simplicité, même si c’est avec une sympathie pas trop dissimulée,  l’aventure de Ségolène Royal. De la Lorraine de ses racines familiales et d’une partie importante de sa jeunesse jusqu’à l’Elysée. Ce palais dans lequel elle entrera… au service de François Mitterrand en 1981. Une évocation qui nous touche par la proximité des lieux, celles d’autres personnages, de Jeanne d’Arc à Jack Lang et à Claude Gelée dit le Lorrain (vous pouvez inverser l’ordre si vous le voulez)  et qui finit par donner un supplément de vie au sourire, de cohérence aux comportements, d’épaisseur à la silhouette et aux mots.
Dimanche  Sarko a été assez époustouflant. Bien conseillé certes, habile assurément mais ayant réussi à créer ce petit espace de complicité humaine qui permet d’avancer. Il suffisait d’observer Poncelet hocher la tête, Juppé opiner, Madame Chaban apprécier pour voir qu’il touchait juste. On imaginait Chirac et Villepin devant leurs postes. C’était un peu long, trop risqué sur certains points techniques où on ne lui en demandait pas tant, mais un autre destin semblait, là aussi, s’être mis en route.
Magie de la présidentielle? Je le crois. Illusion diront les sceptiques. Eternelle histoire du verre à moitié vide ou à moitié plein.

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