Zao Wou-ki ...

mardi 17 avril 2007

... vedette d'une vente.

C'est bien connu, les salles des ventes sont le terrain d'élection des amateurs d'objets d'art et autres curiosités. Dimanche à 14h30, après avoir entendu le traditionnel "  a voté " qui accompagne la chute du bulletin dans l'urne, ils seront quelques uns à guetter le non moins traditionnel " adjugé " qui marque la fin des enchères. La sélection de peintures, faïences, armes et meubles proposée par le Nouvel Hôtel des Ventes de Metz a de quoi susciter les convoitises. Et notamment deux toiles de Zao Wou-ki. Une première à Metz.

ZAO WOU-KI (né en 1921)
Sans titre, 1950
Huile sur toile,signée et datée en bas à droite.
Dim. 41 x 45 cm.
Provenance : Oeuvre acquise directement auprès de l'artiste à la fin des années 1960 et conservée depuis dans la même collection messine.
Estimation : 80 000/100 000 Euros

Il est l'une des signatures les plus recherchées de la peinture contemporaine. Zao Wou-ki est né en 1921 à Pékin et il y étudiera les Beaux Arts. Arrivé à Paris en 1948 il se précipite au Louvre pour y admirer Rouault, Cézanne, Matisse et Picasso mais aussi Rembrandt , La Tour et Vermeer.
Dans toute son oeuvre il continuera la tradition orientale tout en s'appropriant la culture occidentale. De la première il a gardé le goût pour le signe et le dessin. De la seconde il retiendra la matière et la couleur.
" Il s'agit d' une peinture du dedans qui provoque un sentiment de sérénité, d'apaisement "
écrit Antonella Melzi dans son commentaire d'une des oeuvres qui seront mises en vente dimanche à Metz. " Une peinture où le vide a une place importante selon la tradition orientale, où la matière et les tons permettent de créer le contraste entre stable et aérien ". Dès 1950 Michaux affirmait que "  les toiles de Zao Wou-ki sont bénéfiques ". Cette huile sur toile de 1966 sera proposée en même temps qu'une seconde datée de 1950 qui illustre la transition du peintre entre une phase figurative et une autre plus abstraite. Des tons verts émeraude, d'autres bleutés, plus pâles voire blanchâtres contribuent à rendre l'atmosphère d'un paysage de montagne, nature paisible toute en apesanteur. D'un format presque carré cette fenêtre ouverte sur le monde laisse le regard errer librement sur la toile et la couleur envahir l'oeuvre.
Laurent Thomas
, commissaire priseur associé à Frédéric de Metz Noblat dans la salle des ventes de la rue Mangin se réjouit bien sûr de ce rendez-vous. "  Il était important que ces toiles, qui ont appartenu à des messins puissent être vendues sur la ville. La renommée de Zao Wouki est telle que les offres seront probablement très diversifiées et que les téléphones vont chauffer ".
S'il a peu de chances de repartir par hasard avec un Zao Wou-Ki sous le bras le visiteur de ce dimanche aura bien d'autres raisons d'ouvrir l'oeil et de tendre l'oreille. Les " Hilaire " bien sûr sans lesquels une vente ne saurait se concevoir à Metz. Il s'agira d'aquarelles cette fois dont une marine plutôt subtile. D'études de Weisbuch,  de dessins de Foujita, de portraits, de paysages et de natures mortes. Une collection d'armes, carabines de chasse et pistolets sera également proposée. Enfin, et ce n'est pas le moindre intérêt, une série d'émaux de Longwy ainsi qu'une jolie collection de faïences de Sarreguemines. Parmi elles un meuble de toilette miniature avec son bac et ses cruches plein de tendresse.
La visite aura lieu samedi de 14 à 18 h 00 et dimanche de 10 à 12 h 00.

  1. la Semaine Numérique écrit: (28/04/2007 09:51:13 GMT) la Semaine Numérique
    On le pensait, encore fallait-il que cela se produise. L’intérêt pour les deux toiles du peintre Franco-Chinois Zao Wou-Ki mises aux enchères lors de la vente de ce dimanche au nouvel hôtel des ventes, rue Mangin à Metz a permis d’atteindre des sommets.

    « C’est le plus fort montant pour une vente aux enchères jamais atteint à Metz pour une toile », précisait Laurent Thomas, commissaire priseur, au moment de l’adjudication de la seconde œuvre à 117 000 euros. Et encore une panne téléphonique avec Taiwan n’avait-elle pas permis de recevoir ce qui eût été une autre enchère éventuellement.La première oeuvre, datant de 1950 et dans des tons de vert est partie à 102 000 euros après avoir été mise à prix à 80 000. La seconde, plus récente a démarré à 70 000, est montée assez vite à 102 puis a passé le mur des 110 pour finalement arriver à 117 000. Pour ces deux oeuvres les quelque 100 personnes présentes dans la salle se sont contentées de voir passer les enchères des clients au téléphone. 6 à 8 interlocuteurs étaient en ligne. Ce même public local, quelque peu médusé par ces prix et pas forcément enthousiasmé par ces tableaux qui n’avaient , dans l’absolu et sauf culture spécifique rien de très particulier, a eu du mal à se remettre dans l’ambiance des enchères. œuvres de Hilaire, Brayer, Wachs n’ont pas toutes trouvé preneur, une série de dessins non plus... Pour les objets, c’était mitigé et il a fallu attendre la mise en vente d’une série de pièces de Sarreguemines pour que le feu des enchères renaisse. Deux plats représentant des scènes de chasse sont partis à plus de 1000 euros.

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