municipales à Verny

lundi 18 février 2008 14:00 par la Semaine Numérique    Verny

En avant la musique.

Deux listes s'affronteront dans cette commune de 2.000 habitants. À leur tête, deux figures de la vie locale. L'une Marie-Thérèse Gansoinat-Ravaine (ici à gauche) est conseillère municipale et vice-présidente du conseil régional. L'autre Jean-René Saint-Antoine (à droite) est le premier adjoint du maire sortant, Jean-Louis Rossignol.

Marie-Thérèse Gansoinat-Ravaine : le bon tempo
 On ne change pas les bonnes habitudes. Celle de participer de près ou de loin aux élections municipales en est une pour Marie-Thérèse Gansoinat-Ravaine. Quelquefois tête de liste, quelquefois en seconde position, quelquefois plus loin : depuis son arrivée à Verny en 1973, elle a toujours mêlé sa voix à la campagne municipale de cette commune de 2000 habitants. Conseillère municipale dans l'opposition de 1989 à 1995, elle est aujourd'hui vice-présidente du Conseil régional déléguée aux PME-PMI et TPE, au commerce, à l'artisanat et à l'économie sociale.  
Evidemment en 2008, elle rempile comme tête d'une liste " forte de 19 personnalités ". Sans étiquette, comme il est souvent de coutume dans les petites communes. Moyenne d'âge : 45 ans. Neuf femmes, dix hommes issus de tous les quartiers de Verny. Cette équipe se réunit tous les vendredis et " prend le temps de la réflexion, de la respiration ", dixit leur chef de file. Accouche aussi de certaines propositions. Mais, pour l'heure, Marie-Thérèse Gansoinat Ravaine, 63 ans, préfère ne pas trop en dire, laisser un peu de suspense dans son calendrier de campagne. Du moins jusqu'à la présentation officielle de sa liste ce dimanche 3 février prochain.
Quand même, elle en dit un peu. Comme par exemple " que la mairie doit être le premier des services publics d'une commune ", que ses mots d'ordre sont " proximité, écoute, transparence et information ", que son slogan sera Ensemble pour Verny. Pas très original " mais il retranscrit notre volonté de rassembler tous les habitants, toutes les associations, tous les commerçants, tous les artisans. Créer du lien social, donner un supplément d'âme ".
Elle dit aussi le rôle que doit jouer Verny dans l'intercommunalité. " La plus importante des 19 communes, qui compose la communauté de communes doit en être le moteur. Celui qui propose des choses comme un chef d'orchestre qui donne le bon tempo ", souligne Marie-Thérèse Gansoinat-Ravaine. Le périscolaire et la maîtrise du budget se glissent également dans son discours. " Du fait du désengagement de l'Etat, les finances deviennent un réel souci pour les communes et leurs habitants qui voient fondre leur pouvoir d'achat ". Bien sûr, la candidate n'oublie pas d'apporter sa petite touche environnementale. " Je sais bien que c'est un sujet à la mode, mais j'y suis quand  même très attachée ". Finalement, elle en dit déjà beaucoup.        

Jean-René Saint-Antoine :  chacun sa place
" Je veux être là. Etre le maire qui écoute, qui regarde, qui se balade, qui est le plus proche des préoccupations des Vernois ". Jean-René Saint-Antoine a déjà le discours bien rodé. " Elu de base " puis conseiller municipal, puis adjoint au maire. Ne manquait qu'une ligne à son CV. Il compte bien la remplir dès le 9 ou le 16 mars.
A 58 ans, Jean-René Saint-Antoine était donc tout désigné pour être le successeur de Jean-Louis Rossignol à la mairie. " Il ne fallait qu'une condition : que je sois à la retraire. Ce qui est désormais le cas. Je souhaitais être maire à 100% ". Cet ancien instituteur spécialisé, président durant trois ans du SIVT habite à Verny depuis 1969. " Je connais bien le village ", confie-t-il. Et ce dont il a besoin. " Avec mon équipe, nous avons imaginé une palette de projets pour les 7 à 77 ans. Il y a certains domaines comme la construction du collège ou de la maison de retraite où nous avons plus un rôle d'accompagnateur et d'autres qui dépendent directement de nous ".
Ces domaines s'expriment sous forme d'actions concrètes : rénover le groupe scolaire, construire des vestiaires sur le stade, aménager des pistes cyclables. Pour y parvenir, Jean-René Saint-Antoine a rassemblé une équipe de 19 personnes toutes " apolitiques ", " toutes ayant des compétences propres. Je ne veux pas être un maire omnipotent, omniprésent, qui fait tout et qui voit tout. Chacun aura sa case, son domaine où il sera libre d'agir", anticipe-t-il.

Jean-Louis Rossignol : quand on tourne la page
En faisant le choix de ne pas se représenter à Verny, Jean-Louis Rossignol met un point final à 25 ans de vie municipale. Pourquoi ? " Tout simplement puisque je n'habite plus à Verny depuis 3 ans. Quand on n'habite pas sur place, petit à petit le lien se délite ", confie cet homme de 57 ans qui boucle la boucle avec à son actif trois mandats d'adjoint et un de maire. Qu'en a-t-il retenu ? " Etre maire est quelque chose de très dynamique. C'est un peu comme être chef d'entreprise. Il y a un certain nombre de choses à réaliser et il faut avoir  la volonté de les faire mais également les moyens", souligne Jean-Louis Rossignol. Dans son bilan aussi " beaucoup de choses accomplies ". Certains qui n'ont pas coûté très cher " comme l'aménagement d'un chemin piétonnier au Nord de la commune ou la construction d'une passerelle au sud ". D'autres plus " comme 18 mois de travaux qui ont permis de multiplier par deux la surface de la mairie, la construction du bâtiment de la communauté de communes, d'une caserne de pompiers et d'un terrain synthétique, l'aménagement d'un lieu dédié au périscolaire ". Enfin quelques réalisations en cours comme le collège, la maison de retraite et la gendarmerie dont les compétences sont partagées avec d'autres collectivités. Soutien de Jean-René Saint-Antoine, Jean-Louis Rossignol porte " un regard bienveillant sur les municipales et sur cette liste qui comprend des personnes qui ont travaillé avec moi ". Le tout sans trop s'impliquer. " Quand, on tourne la page, il faut le faire complètement et moi j'ai tourné ma page vernoise ".