municipales

dimanche 16 décembre 2007 09:20 par FB    

La tornade Zimmermann

L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. C'est donc à 8 heures du matin, que Marie-Jo Zimmermann convie la presse à un petit-déjeuner de presse mardi dernier. Elle reçoit entourée d'Alain Hethener et de Bernard Foucault mais pas de doute possible, la patronne c'est elle. Et dès le matin, ça déménage.  Pousse-toi de là que je m'y mette !

" Mais qui a envie de sa candidature ?  Lui. C'est tout. Je ne comprends d'ailleurs pas toute cette agitation autour de quelqu'un qui n'est pas candidat. Qui trouble le jeu ? Ce n'est pas moi. Qui court après l'investiture ? Ce n'est pas moi ! ". Voilà Jean-Marie Rausch rhabillé pour l'hiver. Marie-Jo Zimmermann a beau avoir été désignée chef de file de la négociation par l'UMP, pas question de la jouer  mou du genou  avec " le vieux renard " pour reprendre ses termes.

Les petites ententes de derrière les fagots, ce n'est pas le genre de la maison fait-elle savoir. " Avec Emmanuel Lebeau, je suis la seule à n'avoir jamais participé à la gestion de Metz.
Entre ceux qui ont été adjoints et pas à de petits mandats et la candidate (il n'y en a qu'une autre) qui ne sait pas où elle va. Faut arrêter ! La seule qui incarne le renouveau sur Metz, c'est moi ! " insiste-t-elle en haussant le ton, au cas où il y en a un qui ne suivrait pas. Plus de 20 ans dans l'enseignement, ça marque. Et puis ce n'est pas tous les jours que des conférences de presse sont organisées à 8 heures du matin.

Pas besoin de câlins
Et ce renouveau, c'est le fruit d'un parcours labellisé " Do it yourself ". Quand d'aucuns se complaisaient dans l'opposition, MJZ construisait. C'est pourquoi dès 2002, elle quitte le conseil municipal et " monte " à Paris pour acquérir une stature nationale. Aux côtés des grandes figures politiques, elle apprend et gagne le respect des plus grands. En fait c'est comme au cinéma mais c'est pour de vrai. La preuve ?  Contrairement à François Grosdidier, Marie-Jo Zimmermann n'a pas " besoin d'aller se faire câliner par Sarkozy pour savoir qu'elle fait partie de ses fidèles ". Sarko, le maestro... " J'ai été à l'école Sarkozy. Un élu, c'est un chef d'orchestre. C'est lui qui donne le la. Si je suis élue, c'est moi qui déciderais et pas question de se faire représenter par un chef de service" insiste Marie-Jo Zimmermann en exhibant un article du quotidien Le Monde. Dans ce papier consacré au Centre Pompidou, c'est l'actuel directeur des services Noël Jouaville qui s'exprime. "Ce n'est pas tolérable ".

Seuls les Messins m'intéressent
Ce réseau national, elle compte bien évidemment en faire profiter Metz et les Messins. " Je suis déterminée à défendre les dossiers qui nous concernent à Paris. Je ne supporte plus de voir des directions régionales qui partent s'installer à Nancy " peste-t-elle en agitant les bras, remontée comme un coucou lors de sa première tentative d'envol.  Attention, que l'on ne s'y trompe pas, la patronne balance sec mais elle a du coeur et, surtout, une mission à accomplir. " Seuls les Messins m'intéressent. Et en m'élisant dès le 1er tour des législatives, ils m'ont envoyé un message fort.  Je sais ce qu'ils attendent de moi. Ils me demandent de me dépasser. J'ai choisi de  me mettre à leur service" explique-t-elle, mystique. Gaullienne, presque  : " je vous ai compris ! ". On ose à peine lui faire remarquer que cela pourrait juste signifier que ses électeurs la considèrent comme étant une bonne députée.

" Metz pour vous, Metz avec vous ". C'est le slogan de Marie-Jo Zimmermann qui confie avoir longuement mûri sa candidature. Et son projet, aussi. "Depuis dix ans, Metz vivote. C'est une belle ville où l'on ne vit pas. Je veux faire de Metz une ville européenne forte. Avec Nancy qui n'est pas une ville rivale,  ces deux pôles feront de la Lorraine une région qui compte ". Et pour cela, pas question de la jouer solo, depuis le " grand bureau ".

"Les Messins ont envie de contact avec leur maire. Il faut redonner aux jeunes, une vraie place. Je souhaite notamment créer un conseil des jeunes et un conseil des ados pour qu'ils prennent en main la vie culturelle de Metz. Cette démocratie de proximité qui n'existe pas pour l'heure, elle passe également par des adjoints en contact permanent avec les habitants " précise Marie-Jo Zimmermann. Qui continuera, elle aussi à être physiquement très présente sur le terrain. Y compris dans les boutiques car c'est à Metz, et non à Paris, que s'habille la patronne !

Et quitte à se prendre une veste elle ira jusqu'au bout. "Je veux être maire de Metz avec ou sans investiture. La seule investiture qui compte à mes yeux, c'est celle des Messins" assène-t-elle avant de filer rejoindre Sarkozy à Nancy.
Rausch et Grosdidier sont annoncés.