brocante ...

dimanche 9 septembre 2007 18:20 par OJP    Metz

... en Outre-Seille.

Une plaque de fonte : 10 euros Deux angelots, des Putti occupés à tirailler la moustache et les sourcils d'un démon, ou d'un satyre - le spécialiste saura choisir. Un ruban , des palmettes, des formes de calices. Un motif qui est finalement un joli assemblage décoratif dans lequel se juxtaposent différentes époques. De fabrication récente sans doute si on se réfère au traitement grossier et imparfait du moulage. Il peut s'agir d'un surmoulage d'une matrice constituée de la seule partie gauche, dont la symétrie a été légèrement déformée sur le mode caractéristique des moules en élastomère qui affecte le détail des volumes par endroits mais respecte parfaitement la symétrie des deux parties. Bref un objet sympathique au décor énigmatique, référence lointaine à une mythologie ou une histoire dont les clefs échappent peut-être au chineur moyen du dimanche.

 
Une lanterne magique jouet : prix demandé 60 euros
Une lanterne en tôle, électrifiée, avec une série de plaques de verre. La lanterne est une production de la fabrique Ernst Plank, très connue des amateurs de jouets anciens, active à Nuremberg entre 1866 et 1930. La fabrication et le commerce des jouets sont liés au développement industriel de la ville de Nuremberg depuis la fin du XIVe siècle et les noms d'Issmayer (1818), Hess (1826), Plank (1866), et Bing font références aux sociétés qui ont officié dans des produits d'abord en bois, ou en papier puis en métal : trains à vapeur, jouets mécaniques, lanternes magiques. La lanterne dont les origines d'abord asiatiques remontent en Europe au XVIIe siècle (se reporter aux descriptions d'Athanase Kircher dans " Ars Magna Lucis et Umbrae en 1671 ) voit son heure de gloire au XIXe siècle, avec de grands noms : en France les sociétés Lapierre et Boulanger , en Allemagne, Carette, Bing et Plank, et en Angleterre Newton et Adam. C'est une boîte en fer-blanc, munie d'un miroir et de lentilles dans laquelle sont introduites des images peintes ou reproduites sur des plaques de verre par chromolithographie à partir du XIXe siècle. Le projecteur d'images fixes, la lanterne magique, dispositif inversé de la Camera Obscura est parfois plus sophistiqué pour rendre le mouvement (plaques à clapets ou à manivelles). Elle peut être considérée comme un des ancêtres du cinématographe.
Les 16 plaques qui accompagnent la lanterne sont des décalcomanies sur verre signées Ernst Plank ou Johann Falk, avec différents sujets : fables, paysages, portraits.
En prime, un chromotrope, produisant des effets colorés proche du kaléidoscope grâce à deux plaques de verres articulées par une manivelle.
Dimanche soir ce sera lanterne magique, drap blanc et volets clos…
" Cette roue sous laquelle nous tournons est pareille à une lanterne magique. Le soleil est la lampe ; le monde l'écran ; Nous sommes les images qui passent. "

(Omar Khayyâm, Poète et mathématicien persan)