en sondant les sondages

vendredi 15 février 2008

La publication de deux sondages en quatre jours sur les municipales de Metz a définitivement lancé, si besoin en était, le débat public sur cette élection à la fois comme les autres et pas tout à fait comme les autres.


Comme les autres puisque la respiration démocratique municipale vient au moment fixé par la loi.
Pas  tout à fait comme les autres puisque Metz présente la particularité d'avoir depuis 37 ans le même maire et d'avoir connu en 2001 le plus fort taux d'abstention des grandes villes de France alors même qu'il y avait neuf listes au premier tour et trois au second.
Pas tout à fait comme les autres non plus car l'arrivée du TGV, les perspectives de développement du Luxembourg et de la Lorraine  Nord, le bouleversement du paysage médiatique, le projet du Centre Pompidou Metz… donnent à ce début de millénaire une tonalité nouvelle.

C'est dans ce contexte, et à un mois de l'élection, que sont parus deux sondages. L'un dans La Semaine jeudi dernier.  L'autre dans le  Républicain Lorrain de dimanche. Ce qui nous a d'ailleurs valu d'être cités pour la première fois dans les colonnes de notre confrère. Et nous nous en réjouissons.
Deux éléments nous avaient semblé mériter l'attention dans  notre sondage:
  • Le nombre impressionnant de Messins indécis (53%) ou qui ne se prononçaient pas.
  • La faiblesse relative du score réalisé par Jean-Marie Rausch. Il se trouvait même devancé par Marie-Jo Zimmermann (UMP) au premier tour et  assez régulièrement par Dominique Gros (PS) dans des hypothèses plausibles  de deuxième tour à trois ou quatre listes. " Les trois candidats de droite se retrouvent dans un mouchoir " écrivions-nous malgré l'écart apparemment important des scores qui étaient respectivement de 23,3% pour MJZ, 19,6 % pour JMR et 14,6% pour NG.  " Tout est encore possible " compte tenu du très fort nombre d'indécis, notre sondeur ayant donné une marge d'incertitude de quatre points.

Le sondage du RL est venu, dimanche matin apporter son angle et ses informations sur ce scrutin avec une photographie de 800 questionnaires (contre 612 pour nous). Il mettait l'accent sur les risques (ou les chances on ne sait pas très bien) de voir basculer Metz à gauche avec une victoire de Dominique Gros consécutive aux divisions de la droite. Pas explicite sur le nombre des indécis (seuls auraient été prises en compte, semble-t-il, les réponses de personnes ayant déjà fait leur choix) il donne pour la droite et le centre un tiercé situé entre 17 et 24 % dans lequel JMR devance  cette fois Marie-Jo Zimmermann et Nathalie Griesbeck. Celle-ci se retrouve à deux points au-dessus de notre échantillon (17%) Marie-Jo Zimmermann à quatre point en dessous (19 contre 23) et JM Rausch à quatre au dessus.
Mobilisation en une semaine du camp rauschiste qui venait juste de se mettre en route et atteindrait déjà le seuil que nous présentions comme incompressible des 25 % ? Pas impossible.
Premiers effets du vote national de rejet sarkozyste au détriment de la liste UMP ?  Peut -être aussi, mais il faudra voir.
Autre élément important : le poids des listes d'extrême gauche qui a grignoté une partie de l'avance de Dominique Gros au premier tour avant de le rejoindre probablement à nouveau pour la suite.
Un second tour du 16 mars pour lequel le nombre des indécis était moins grand dans notre sondage (30 % contre 53%) et voyait finalement des résultats assez voisins dans les deux enquêtes. C'est-à-dire serrés mais avec une sorte de constante en faveur de Gros vainqueur dans les cas de triangulaire ou quadrangulaire
Enfin le Front national passe de 2% chez nous à 4% dans le RL et Emmanuel Lebeau de 5 % chez nous à 2 % dans le RL. Là aussi la prise en compte ou non des indécis peut être spectaculaire en proportion tout en restant dans les basses eaux.
Alors ? eh bien on verra !
En tout cas ça bouge et Metz retrouvera peut-être un taux de participation aux municipales à nouveau digne de ce nom.

PS (si j'ose dire…). Les questions plus directement liées à Jean-Marie Rausch, notamment le souhait de le voir élu ou pas  ont été posées à la fin du questionnaire. Elles n'ont donc pas pu influer sur les questions relatives au premier tour placées elles en tête de l'enquête.

retrouver les précédents édito ...

outous les éditos ...  

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