la grande hésitation

jeudi 12 avril 2007

Ainsi donc il est devenu du dernier chic d'être hésitant. Comme on s'affichait de gauche ou même de droite il y a quelques années encore, on se déclare aujourd'hui hésitant et fier de l'être. Du coup, même les sondeurs n'hésitent plus à parler du phénomène des… hésitants. Et pas plus les corrections dues aux variations saisonnières que les coefficients d'ajustements ne parviennent réellement à nous remettre sur le chemin des certitudes programmées.
Plantés en 97 pour les législatives anticipées, plantés en 2002 pour le premier tour des présidentielles, plantés lors du raz de marée de la gauche aux régionales, les instituts voient arriver avec horreur l'échéance du 21 avril et le risque d'un nouveau bide. Dans une semaine il leur sera interdit de parler. Ouf. Dès aujourd'hui, ils n'ont d'ailleurs plus tellement envie de la ramener.
Bienvenue donc dans ce nouveau paysage où tout peut arriver mais où, cette fois, on s'en doute ! A ceux qui ont souffert pendant des décennies et tout au long des repas de famille d'être coincés avec leurs opinions hésitantes entre le cousin communiste, le tonton PS et le beau-frère gaulliste, s'offre une éclatante revanche. L'opinion aujourd'hui est faite de ceux qui n'en ont pas…encore. Et pour une fois ce sont les convaincus qui pataugent.
Ceux qui avaient leurs idées ne sont plus tout à fait sûrs d'avoir leur homme. Ceux qui avaient leur femme ne sont plus tout à fait sûrs d'y retrouver leurs idées. En cherchant bien il y en a certains qui ont à la fois les hommes, les femmes et les idées mais qui se demandent comment tout cela pourrait bien marcher !

Rassurez-vous il en reste quelques-uns qui ne doutent pas, et parmi eux Jean Kiffer le maire d'Amnéville. Il appelé à voter Bayrou aux présidentielles et soutient Alain Missoffe, le candidat UMP aux législatives. C'est sa façon d'écrire l'histoire et de construire hors des sentiers battus. Et tant qu'il y était, il a même annoncé il y a quelques jours qu'il pourrait avoir envie de créer une foire des Mosellans. Une manière de protester contre les conditions de délégation par la CA2M de l'exploitation de la Foire Internationale de Metz à un groupe privé plutôt qu'à la SEM historique ! Un épisode qui remonte à l'automne dernier et qui lui donne une nouvelle occasion de tailler quelques croupières à son vieil ami Rausch (il l'avait déjà tenté lors de la construction des Arènes), de critiquer une démarche conduite par François Grosdidier, vice-président de la CA2M devenu son ennemi intime, de rappeler aussi au nouvel arrivé, GL Events qu'à Amnéville il y a le Galaxie…. Une démarche kifferienne à ne pas prendre forcément au premier degré mais sait-on jamais ? En tous cas elle a contraint les responsables messins à dénoncer une nouvelle fois la politique qu'ils avaient eux-mêmes largement orientée à la tête de la Société d'économie mixte de la Foire. Et qui, faut-il le rappeler, avait conduit cet équipement d'animation économique et commerciale au succès. Décidément, rien n'est simple !

    soyez le premier à réagir à cette information.
Ajouter un commentaire
 
Objet:
   
Nom:
E-mail:
Site Web:
 
(pas d'HTML - les liens sont convertis si ils sont préfixés par http://)
 
se souvenir?