CES : Grande Région et...

lundi 14 juillet 2008 11:01 par MV    Metz

... grand patinage des décideurs lorrains !

Multiplier les liens avec les Luxembourgeois. Les membres du CES de Lorraine ont échangé avec ceux du Grand-Duché. L'occasion d'une analyse sans demi-mesure sur le développement français de Belval mais aussi sur la représentation lorraine au sein de la Grande Région..

Délocaliser le bureau du Conseil économique et social de Lorraine à l'Abbaye de Neumunster pour rencontrer leurs homogues luxembourgeois mais aussi des décideurs locaux.
Emmenés par le président Roger Cayzelle, les socio-professionnels souhaitent ainsi «dépasser le simple discours. L'économie luxembourgeoise représente le moteur du développement économique de la Grande Région à condition d'y adosser une volonté politique.» Un discours théorique mais que Roger Cayzelle semble bien seul à tenir en Lorraine tant le sujet désintéresse,alors que 64 000 travailleurs régionaux ont franchi chaque jour la frontière l'année dernière, soit une augmentation de 4 000 salariés.

«Aujourd'hui, on fait comme si la Grande Région représentait une construction naturelle. Mais un des travaux à mener concerne sa gouvernance. Une des idées qui me semble judicieuse sera que, dans chacune des régions membres, on désigne un Monsieur Grande Région qui aurait rang d'ambassadeur.»
Un problème d'autant plus compliqué que les Lorrains ont pris l'habitude de venir à quatre pour tout ce qui relève de la Grande Région.
Le président des socio-professionnels qui affiche une certaine incrédulité par rapport aux annonces de l'Etat en février dernier concernant le développement d'une Ecopolis à Belval. Ces villes du futur, qui doivent répondre à des normes environnementales spécifiques, figurent dans les propositions énoncées par la commission Attali. Sauf que, comme le souligne Roger Cayzelle, «les Luxembourgeois ont investi un milliard d'euros dans le projet Belval. Côté français, pour l'Ecopolis, nous avons 18 millions d'euros. Qui peut croire une seconde qu'elle va être construite ? La Lorraine n'a pas les moyens de se payer une Ecopolis.» Le message est clair... alors qu'une prochaine réunion sur ce dossier pourrait être programmée par le préfet dès la semaine prochaine.

Un sujet d'autant plus sensible que le nombre de frontaliers vers la Wallonie a connu une croissance avec   6 500 personnes alors que celui vers la Sarre est stable. Le marché de l'emploi en Lorraine passe lui par la frontière nord.