municipales à Sierck-les-Bains
| mercredi 13 février 2008 11:55 par la Semaine Numérique | Sierck-les-Bains |
Steichen et Villemin
veulent embrasser la belle endormie.
Une ville tout en hauteur, la Moselle à ses pieds, Manderen à deux pas, l’Allemagne et le Luxembourg à la croisée des chemins... Sierck offre un panorama aguicheur. Pourtant, aux yeux de Laurent Steichen et Jean Villemin, la ville se meurt de l’intérieur. Candidats aux municipales, ils entendent redonner du souffle à leur cité.
Une belle endormie. C’est décidément l’expression à la mode pour tous les candidats non sortants aux différentes municipalités ! N’empêche que c’est ce cliché qui vient à l’esprit des deux aspirants à la mairie de Sierck que sont Jean Villemin et Laurent Steichen. Avant d’ajouter quelques secondes plus tard, « qui tombe en ruine de l’intérieur». Les mots de Jean Villemin sont forts, autant que le désarroi dans lequel dit être plongé Laurent Steichen. Dès lors, un mot, un seul, apparaît pour les deux amis : réagir. Au mois de juin, après une discussion de plus sur leur ville, ils évoquent les élections municipales à venir. Et si...
comme on donnerait le bras...
«Au départ, on voulait intégrer une équipe existante mais vu le bilan, on s’est dit qu’il fallait en recréer une.» Ce sera « La liste du renouveau », avec à sa tête, Laurent, l’enfant de Rustroff, devenu chargé de projets européens au Luxembourg dans un réseau associatif. Les deux hommes, unis par le travail, offrent le même discours, chacun ponctuant la phrase de l’autre. Les mois qui suivent, ils vont frapper aux portes, pour recueillir les demandes des habitants et des commerçants, sentir l’humeur de rues. « Les gens se sont confiés facilement. Ils en avaient gros sur la patate. » Les réponses confirment leur propre vision : des commerces qui meurent à la suite, un manque d’ouverture sur le Luxembourg et l’Allemagne et un clivage toujours plus grand entre la partie basse et la partie haute de la ville. Villemin parle « d’état de catastrophe »... Ensemble, ils vont alors construire un projet.
Les gestes empressés trahissent la soif de prendre chaque quartier, chaque rue à bras le corps, comme on donnerait son bras à une vieille dame. Steichen, le posé, trace le portrait prometteur de sa cité. «Il y a de vrais trésors par ici, des immeubles de la Renaissance datés du XVIIIe siècle, une très belle église et le ruisseau de Montenach, qui balisé pourrait donner un sentier de randonnée agréable. Mais rien n’est mis en valeur. C’est une succession de dents creuses.»
Le duo fustige alors la gestion des fonds de Sierck. « En l’espace de deux ans, la municipalité a manqué 1,5 million d’euros du Conseil général. Cela signifie bien qu’il n’y a pas de projets. » Les manches semblent déjà retroussées, attendant juste un feu vert pour s’atteler à une tâche, qu’ils savent ardue.
jouer l’atout Manderen
«Il faut faire un état des lieux des commerces qu’on peut mettre à disposition et pourquoi pas imaginer des subventions pour aider à les remettre aux normes, exonérer les acquéreurs des charges la première année. Evidemment, on ne va pas concurrencer les grands centres -villes alentours mais il faut faire revivre ce centre, que les gens viennent s’y promener avec plaisir le samedi après-midi», développe Laurent Steichen. Pendant plus de 25 ans, le candidat s’est impliqué dans le milieu associatif, à Sierck bien sûr, mais aussi dans le Pays-Haut et la vallée de la Fensch. Il connaît le potentiel de sa ville et de ses environs. «Le château de Manderen accueille entre 50 000 et 100 000 touristes par an selon les expositions. Sierck n’en récupère aucun ou très peu. De plus, nous avons le Luxembourg et l’Allemagne à portée. C’est une situation exceptionnelle. Il ne faut pas être dos aux frontières mais s’ouvrir à elles et créer ainsi une dynamique.»
Pour les deux hommes, les idées fusent. Mais ils veulent se laisser le temps de les affiner avec leurs colistiers. «Ce seront des personnes de volonté. Ils ne seront pas là que pour la photo. On sera au service des citoyens. Aujourd’hui, nous avons l’impression d’avoir une municipalité muette. Les comptes-rendus des conseils ne sont que rarement distribués et ne sont affichés qu’à l’intérieur de la mairie. On trouvera un créneau, un jour dans la semaine, où elle serait ouverte plus tard en fin d’après-midi ou le samedi matin pour que ceux qui travaillent puissent avoir accès à ces informations et aux services.»
Laurent Steichen reprend alors la métaphore filée par son associé. «Je ne sais pas si nous sommes ses princes charmants, mais si Sierck est une belle endormie, nous avons envie de l’embrasser.»
Leinen, l’autre candidat
Le maire actuel de Sierck-les-Bains, le Dr Denis Schwenck ne se représente pas aux municipales. Deux candidats entrent dans la course au mandat. Laurent Steichen (voir plus haut) et l’actuel adjoint au maire, Albert Leinen. L’homme élu au conseil municipal en 2006, s’affiche pour la première fois en tant que tête de liste.
veulent embrasser la belle endormie.
Une ville tout en hauteur, la Moselle à ses pieds, Manderen à deux pas, l’Allemagne et le Luxembourg à la croisée des chemins... Sierck offre un panorama aguicheur. Pourtant, aux yeux de Laurent Steichen et Jean Villemin, la ville se meurt de l’intérieur. Candidats aux municipales, ils entendent redonner du souffle à leur cité.
Une belle endormie. C’est décidément l’expression à la mode pour tous les candidats non sortants aux différentes municipalités ! N’empêche que c’est ce cliché qui vient à l’esprit des deux aspirants à la mairie de Sierck que sont Jean Villemin et Laurent Steichen. Avant d’ajouter quelques secondes plus tard, « qui tombe en ruine de l’intérieur». Les mots de Jean Villemin sont forts, autant que le désarroi dans lequel dit être plongé Laurent Steichen. Dès lors, un mot, un seul, apparaît pour les deux amis : réagir. Au mois de juin, après une discussion de plus sur leur ville, ils évoquent les élections municipales à venir. Et si...
comme on donnerait le bras...
«Au départ, on voulait intégrer une équipe existante mais vu le bilan, on s’est dit qu’il fallait en recréer une.» Ce sera « La liste du renouveau », avec à sa tête, Laurent, l’enfant de Rustroff, devenu chargé de projets européens au Luxembourg dans un réseau associatif. Les deux hommes, unis par le travail, offrent le même discours, chacun ponctuant la phrase de l’autre. Les mois qui suivent, ils vont frapper aux portes, pour recueillir les demandes des habitants et des commerçants, sentir l’humeur de rues. « Les gens se sont confiés facilement. Ils en avaient gros sur la patate. » Les réponses confirment leur propre vision : des commerces qui meurent à la suite, un manque d’ouverture sur le Luxembourg et l’Allemagne et un clivage toujours plus grand entre la partie basse et la partie haute de la ville. Villemin parle « d’état de catastrophe »... Ensemble, ils vont alors construire un projet.
Les gestes empressés trahissent la soif de prendre chaque quartier, chaque rue à bras le corps, comme on donnerait son bras à une vieille dame. Steichen, le posé, trace le portrait prometteur de sa cité. «Il y a de vrais trésors par ici, des immeubles de la Renaissance datés du XVIIIe siècle, une très belle église et le ruisseau de Montenach, qui balisé pourrait donner un sentier de randonnée agréable. Mais rien n’est mis en valeur. C’est une succession de dents creuses.»
Le duo fustige alors la gestion des fonds de Sierck. « En l’espace de deux ans, la municipalité a manqué 1,5 million d’euros du Conseil général. Cela signifie bien qu’il n’y a pas de projets. » Les manches semblent déjà retroussées, attendant juste un feu vert pour s’atteler à une tâche, qu’ils savent ardue.
jouer l’atout Manderen
«Il faut faire un état des lieux des commerces qu’on peut mettre à disposition et pourquoi pas imaginer des subventions pour aider à les remettre aux normes, exonérer les acquéreurs des charges la première année. Evidemment, on ne va pas concurrencer les grands centres -villes alentours mais il faut faire revivre ce centre, que les gens viennent s’y promener avec plaisir le samedi après-midi», développe Laurent Steichen. Pendant plus de 25 ans, le candidat s’est impliqué dans le milieu associatif, à Sierck bien sûr, mais aussi dans le Pays-Haut et la vallée de la Fensch. Il connaît le potentiel de sa ville et de ses environs. «Le château de Manderen accueille entre 50 000 et 100 000 touristes par an selon les expositions. Sierck n’en récupère aucun ou très peu. De plus, nous avons le Luxembourg et l’Allemagne à portée. C’est une situation exceptionnelle. Il ne faut pas être dos aux frontières mais s’ouvrir à elles et créer ainsi une dynamique.»
Pour les deux hommes, les idées fusent. Mais ils veulent se laisser le temps de les affiner avec leurs colistiers. «Ce seront des personnes de volonté. Ils ne seront pas là que pour la photo. On sera au service des citoyens. Aujourd’hui, nous avons l’impression d’avoir une municipalité muette. Les comptes-rendus des conseils ne sont que rarement distribués et ne sont affichés qu’à l’intérieur de la mairie. On trouvera un créneau, un jour dans la semaine, où elle serait ouverte plus tard en fin d’après-midi ou le samedi matin pour que ceux qui travaillent puissent avoir accès à ces informations et aux services.»
Laurent Steichen reprend alors la métaphore filée par son associé. «Je ne sais pas si nous sommes ses princes charmants, mais si Sierck est une belle endormie, nous avons envie de l’embrasser.»
Leinen, l’autre candidat
Le maire actuel de Sierck-les-Bains, le Dr Denis Schwenck ne se représente pas aux municipales. Deux candidats entrent dans la course au mandat. Laurent Steichen (voir plus haut) et l’actuel adjoint au maire, Albert Leinen. L’homme élu au conseil municipal en 2006, s’affiche pour la première fois en tant que tête de liste.
