fondateurs

jeudi 10 janvier 2008 12:00 par JPJ    Metz

Redoutable efficacité que celle de nos machines, ordinateurs et autres logiciels...Imperturbables (sauf quand elles se plantent !) ces mécaniques réduisent le temps et la matière en une succession de choix binaires : oui ou non, blanc ou noir, ouvert ou fermé. Et c'est ainsi que notre programme de gestion des abonnés vient de nous sortir, comme il en avait la mission, les premières lettres de relance pour quelques-uns de nos plus fidèles lecteurs. En l'occurrence nos abonnés fondateurs. Il s'agit de quelque deux cents courageux et amis (l'un n'empêche pas l'autre) qui, avant même que nous ne paraissions, nous avaient fait la confiance et l'amitié d'un engagement de trois ans. Juste en payant encore un peu plus cher que le prix classique, histoire de montrer que cela avait du sens. Trois ans. Un cap qui approche et que nous fêterons début mars après plus de 155 numéros....
Mais laissez-moi revenir un instant aux fondateurs. On va leur écrire bien sûr, peut-être même les réunir. Je voudrais néanmoins leur dire déjà ici, à quel point cette présence puis celle de tous ceux qui nous ont rejoints a été importante. Indispensable pour la santé économique de notre journal elle a été vitale pour l'équipe de collaborateurs et d'actionnaires qui s'est lancée à mes côtés dans ce pari risqué. Un pari devenu même carrément fou un temps, lorsque l'avalanche d'obstacles déclenchés par un adversaire aveuglé atteignit son paroxysme. Un pari qui, à entendre certains aujourd'hui, semble s'être transformé en évidence. On en est encore loin. L'excès de peur comme celui de confiance sont tout aussi dangereux.
A l'heure où le monde des médias s'interroge sur les comportements et les nouvelles habitudes pour tout ce qui touche aux produits de consolation et de communication, à l'heure où une phrase du Président de la République sur la publicité suffit à paniquer tout un secteur de l'audiovisuel pour combler l'autre de bonheur, le pari que nous faisons sur la confiance de nos lecteurs nous semble plus indispensable que jamais.
Confiance des fondateurs, je vous l'ai dit, qui s'est exprimée il y a trois ans. Celle de nos abonnés classiques a pris la suite. Celle de nos acheteurs au numéro aussi.
Je n'avais encore pas eu l'occasion de commenter ici les résultats du sondage que nous avions effectué auprès de nos lecteurs cet automne, une approche confortée par les contacts sur notre stand de la FIM. Tous ces éléments faisaient apparaître votre très fort attachement (85%) à des informations locales qui viennent d'un peu plus loin que du trottoir d'en face, votre souhait de disposer d'un peu de recul, voire d'une angle d'humour sur l'information. Votre volonté d'échanger en toute confiance.
Ces chiffres traduisaient aussi d'autres réalités qui nous réjouissent. Le fait que La Semaine soit citée spontanément en quatrième position des médias papier, toutes formes confondues. Le fait enfin que ceux de nos lecteurs qui ne sont pas abonnés, c'est-à-dire les trois quarts expriment leur attachement non seulement à leur liberté d'acheter mais aussi et surtout au contact avec leur commerçant. A ce premier échange qui vient enrichir la vie dans les villes et les quartiers.
Alors, au moment où les législations diverses soumettent leur milieu à des contraintes nouvelles, nous voudrions dire à nos diffuseurs et, bien sûr, à nos lecteurs qu'ils sont plus que jamais nos fondateurs.