Clio Estate

vendredi 11 avril 2008 09:50 par JB    

la berline fait le break.

Elle a pour elle sa faible consommation, son penchant pour la sécurité et son look. Mais la Clio Estate aurait pu mieux faire. Manque de coffre et tarifs élevés par rapport à la concurrence atténuent l'impression laissée par le premier petit break frappé du losange...

Pas de pause en ce début d'année pour Renault qui propose coup sur coup un Grand Modus (lire La Semaine du 24 janvier) et une Clio Estate. Après avoir exploré le monospace sous toutes ses formes, le constructeur français se lance dans les petits breaks. Une quasi-nouveauté pour la firme puisqu'il faut remonter à des temps immémoriaux (les mythiques R4 et R6) pour retrouver la trace de " petits breaks " estampillés du Losange…

Ce faisant, Renault arrive sur un segment déjà (bien) occupé par la Peugeot 207 SW et alors que la Skoda Fabia Combi vient de faire son entrée sur le marché français. Pour la firme de Billancourt, il était inconcevable d'être absent d'un segment, fût-il de niche. Même si les atouts de cette Clio breakée semblent moins nombreux que chez la concurrence…
En termes de volume de chargement tout d'abord, le principal motif d'achat de ces petites breaks. La Clio Estate dispose d'une capacité variant de 403 à 1 277 litres, soit sensiblement moins que la Fabia Combi (480-1 467 litres) et que la Lionne (428-1 433 litres). Cependant, à l'inverse du break tchèque, elle offre un coffre plat et un plancher mobile qui lui fait gagner 72 litres. Et gagne tout de même 23 % de volume de chargement par rapport à sa (petite) grande sœur.

La conduite ensuite... Reprenant le châssis de la Clio III, l'Estate offre certes une stabilité rassurante en toutes circonstances. Mais elle manque singulièrement de souplesse et souffre de la comparaison avec une 207 SW nettement plus nerveuse. Un peu " mou du genou " la nouvelle Renault ? Oui, même si les afficionados de la Clio III seront heureux de retrouver la tenue de route irréprochable de la berline.
Les prix... Problème qui pourrait rebuter de nombreux acheteurs potentiels : malgré une légitimité nulle sur ce segment, Renault a placé la barre très haut. De 13 450 à 20 200 € alors que la petite Tchèque se négocie entre 12 000 et 18 400 € et propose, qui plus est, des équipements de série plus nombreux !

Des bons points tout de même
Le look tout d'abord. Comme d'habitude avec Renault, on aime ou on n'aime pas. Mais force est de constater que les designers de Billancourt ont réussi à allonger la berline (même châssis, même avant) sans sacrifier l'esthétique. La Clio Estate affiche une longueur de 4,20 m (+ 22 cm par rapport à la berline), soit la longueur d'une Mégane !

La sécurité : développée sur la même plateforme que Clio III Berline (qui avait obtenu la note maximale de 5 étoiles aux crash-tests Euro NCAP), la nouvelle Renault bénéficie de tout le savoir-faire de la firme. Bien entendu, la finition de " luxe " Dynamique est mieux pourvue en la matière avec ABS dernière génération accouplé à un répartiteur et assistance électronique au freinage, 6 airbags, ESP...
Le respect de l'environnement : seule la version essence 1.6 110 ch avec boîte automatique récolte un malus de 750 €. Pour le reste, avec la motorisation 1.5 dCi de 105 ch, la Clio Estate n'émet que 126 g de CO2/km. Un ratio qui lui donne désormais droit à un bonus " pastille verte " de 200 €. Peu gourmande, elle affiche une consommation en cycle mixte (données constructeur) de 4,7 l./100 km et de 5,7 l./100 km en cycle urbain. Autant dire un sérieux atout à l'heure où le prix du carburant à la pompe atteint des sommets vertigineux.
Une large gamme de moteurs : comme toujours, Renault ratisse large et offre trois déclinaisons de son 16 soupapes essence : 1.2 16 v 75 ch (80 ch avec la boîte de vitesses robotisée), TCE 100 ch, et 1.6 16 v 110 ch. En diesel, c'est une fois de plus le raisonnable et performant 1.5 dCi qui est à l'honneur avec une première version 70 ch, une deuxième à 85 ch et une troisième à 105 ch.

Tarifs : de 13 450 à 20 200 euros.