le temps des proverbes

jeudi 11 janvier 2007

C'est fou ce que la Chine et ses monuments  peuvent inspirer nos élus et plus précisément notre candidate socialiste à la présidence. Difficile devant l'avalanche  de proverbes débités lors du dernier week-end de ne pas être interpellé, amusé ou atterré. Passe encore pour la bravitude inventée sur les marches de la muraille en lieu et place de bravoure… c'était la faute au froid,  à une écharpe blanche savamment dosée pour occuper les mains et les regards… Et puis était-ce une faute ? Dès le lendemain, Jack Lang son disciple nous expliquait tout ce qu'elle avait voulu dire, les mille nuances qu'elle avait voulu exprimer en choisissant ce mot. Même quand elle fourche, la langue Royal serait devenue divine.
D'ailleurs, quelques heures plus tard à Pékin, c'est sans commettre la moindre faute qu'elle nous dira, autre proverbe, qu'un petit coup d'œil vaut mieux que vingt commentaires. Même la cité en est restée interdite et la place Tien a eu envie de dire Amen au lieu d'An Men. C'est bien connu, depuis que le Chine est la Chine et que le Japon est chez Vuiton, le tourisme, il n'y a rien de mieux pour connaître ses petits camarades du bout du monde et construire son image.

Pendant que Ségo fait son devoir de chinois, que Bayrou décroche une couverture du Point, Sarko s'apprête à se faire enfin désigner par cette UMP qu'il avait conquise pour ça.. Villepin ira, mais juste pour manger. Pas pour voter nous a-t-il expliqué pendant un quart d'heure l'autre jour. Comme Debré d'ailleurs. Lui, ce n'est même pas sûr qu'il mange.  Vous me direz que ça ou la tête d'enterrement que faisait Juppé en annonçant son soutien à Nicolas c'est presque du pareil au même. Et en plus, tant qu'ils ne soutiennent pas, au moins ils ne peuvent pas trahir comme le premier chanteur venu…
Villepin et Debré ont donc décidé qu'ils seraient les derniers à attendre que Jacques Chirac se prononce sur sa propre candidature. Pas de chance, notre  président à les yeux rivés sur 2012, voir même  2015 dès qu'il prend la parole… il évoque le maintien de services publics sur le territoire,  l'impôt sur les sociétés qu'il faudra baisser, le logement à garantir dans cinq ans, les carburants à base de végétaux. Jamais  les élections. D'ailleurs quelles élections… c'était pas 7 ans, vous êtes sûr ? C'est passé trop vite, surtout sur la fin.

Voila de quoi est fait notre quotidien… et on finit par sursauter quand une démarche hors cinéma ou intox se fait jour. Figurez vous que la semaine prochaine, les 17 et 18 janvier, aura lieu à l'ermitage Saint Jean à Moulins-lès-Metz un symposium sur le modèle social danois, fait de flexibilité et de sécurité (avec un peu de bière aussi, quand même). Un système souvent donné en exemple, jamais expliqué si ce n'est par deux phrases et trois images bâclées. Ces journées sont organisées par le centre européen Robert Schuman  et c'est gratuit. Il suffit de s'inscrire ! (voir en page 10 de l'hebdo) On y étudiera la manière dont ce système pourrait être transposable dans les autres pays européens et notamment dans grande région transfrontalière qui est la nôtre. Là, ils poussent peut être  un peu. Pour un pays, ce n'est déjà pas simple, alors dans trois morceaux de pays et un grand duché d'un coup on n'a pas fini !

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