Des élus de 50 communes de Moselle contre un doublement de l' A31.

Les maires de 50 communes de la Moselle qui se trouvent sur le tracé de l'A32 devant doubler d'ici à 2015 l'A31 entre le Luxembourg et Toul (Meurthe-et-Moselle) vont créer  un "collectif d'élus".      
Le collectif, qui doit être constitué  à l'initiative d'Eric Gulino, maire (PS) de Montoy Flanville, commune de 1.200 habitants du nord-est de Metz, entend obtenir du tribunal administratif l'annulation du projet de l'A32 "aussi gigantesque qu'inutile", selon un communiqué.

"Des milliers d'hectares de terres agricoles seront ensevelies sous le béton et le développement de nos communes sera contrarié par l'obligation qui nous sera faite de constituer des réserves foncières", a expliqué M. Gulino à l'AFP.
Le tracé retenu longe l'actuelle A31 à l'est en desservant les trois grandes agglomérations du bassin mosellan --Thionville, Metz et Nancy.
"Ce tracé couperait la ville de Florange (Moselle) en deux", a en outre fait valoir M. Gulino.
L'A32 doit servir à délester l'A31 dont la saturation est anticipée d'ici à 2020 par les pouvoirs publics, avec un trafic actuel parmi les plus denses de France (plus de 100.000 véhicules/jours entre Thionville et Metz).
Depuis le changement de majorité politique en 2003, la Région Lorraine s'oppose à un tracé à l'est, privilégiant un tracé dit "grand ouest" qui irait de Longwy (Moselle) et de la frontière belge jusqu'à la jonction avec l'A31 au sud de Toul.