les limites de la grande vitesse

dimanche 10 juin 2007 22:38 par un weblecteur    



Attention à la gueule de bois !
 

weblecteur: "Après les réjouissances et la liesse générale, nous sommes confrontés au système impitoyable mis en place par la SNCF dès le 10 juin.

Un Metz-Paris lundi matin 11 juin en seconde, réservé, il est vrai, 2 jours avant : 62 euros
, soit environ 70% de plus que le tarif Corail. Aucune échappatoire possible car presque tous les trains du matin sont complets, il faut bien aller à Paris, et le bon vieux Corail ne roule plus.  

On vous propose également un Metz-Nancy en TER puis Nancy-Paris en TGV pour 67 euros
et 2h30 (vivement Vandières) ! "

"Tous endormis par notre chance d'accéder à la très grande vitesse, il faudra bien se rendre à l'évidence avec le temps que les subtilités tarifaires de la SNCF sont hélas bien réfléchies et rationnelles et font rarement bon ménage avec le portefeuille de l’utilisateur pressé, ou non prévoyant, qui n’envisage pas un déplacement au moins 3 semaines à l’avance.

Elle aurait été tout aussi inspirée d’user de la même efficacité dans l’élaboration du projet : une galerie commerciale et une librairie surdimensionnée dans la gare alors que l'attente au guichet ne dure jamais moins de 15-20 mn, voire plutôt 20-30 mn, soit de la T
rès Grande Attente; des billetteries automatiques au fonctionnement aléatoire; des prises électriques uniquement installées en première (les pauvres n'ont pas droit au courant dans le train du XXIe siècle ?) alors que les trains allemands sont équipés depuis des années ; des TGV annoncés complets qui en vérité sont aux deux tiers remplis et qui, selon l’implacable principe de la réservation obligatoire, vous coûteront 15 euros supplémentaires si vous montez quand même sans le précieux sésame ; une gare de Louvigny qui risque fort de connaître le destin de "la gare des betteraves" du TGV nord boudée dès sa mise en service car située au milieu de nulle part et accessible uniquement par la route.

Donc, jusqu’où peut aller le masochisme du passager face à une entreprise monopolistique qui a fait payer aux collectivités et aux états frontaliers le prix fort de la grande vitesse dans des trains qui, soit dit en passant, sont d’anciennes rames reconditionnées ?

C’est à nos élus de faire comprendre promptement à la Société Nationale des Chemins de Fer (si cet acronyme a encore un sens) que la vitesse ne permet pas toutes les audaces commerciales et que des limites existent quant à notre indulgence envers ce défi technologique.
"

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