la crise, les impôts, l’argent public…

lundi 12 janvier 2009 15:08 par la Semaine Numérique    Metz

et la belle endormie !.

« Arrêtez de dire qu’on dépense… Une ville c’est aussi un outil de redistribution de la richesse. Nous faisons des économies d’un côté, des choix de l’autre, nous gérons c’est tout.  Et c’est pour cela que nous avons été élus »
.  En charge de la culture mais aussi président du groupe majoritaire du conseil municipal Antoine Fonté  prend a bras-le-corps le paradoxe d’une équipe « élue pour apporter le changement » et qui se trouve confrontée à une crise économique dont on ne distinguait guère la violence il y a quinze mois, alors que s’écrivaient les programmes.

« On a commencé à  apporter du changement sans que pour l’instant cela ait obéré quoi que ce soit ni eu d’incidence sur les contribuables.  Cela étant, nous sommes dans un contexte  où, au niveau culturel notamment,  l’Etat se retire de plus en plus. Cela a encore été confirmé par les entretiens de Valois  concernant les scènes nationales ».  

sortir du registre émotionnel
Second clou  sur lequel Antoine Fonté tape sans états d’âme :  « Nous sommes dans une situation où la ville de Metz voit se réduire un certain nombre de ses ressources (par exemples celles liées à l’UEM) alors qu’un effort est nécessaire pour l’entretien de son patrimoine, que ce soit le réseau des eaux, les immeubles ou l’Opéra Théâtre Metz. Tout cela a été fait a minima ou même pas  fait du tout ce qui nous place dans une situation où il y a nécessité de gros entretiens même sans nouveaux projets. Quand on ne fait rien, pas besoin d’augmenter les impôts ! Nous sommes dans une phase de réflexion et d’analyse pour dire ce qu’il y a à faire. Il faut sortir du pur registre émotionnel, du jeu avec les mots. Les mesures qui ont été prises sont à la fois nouvelles et en faveur des citoyens. Quand les tarifs des cantines sont modulés, que les systèmes de parking résidentiels sont mis en place cela se traduit par une vie facilitée et une économie de 100 à 200 euros pour des familles rien  que pour les cantines ».

Au reproche qui consiste à dire aux socialistes qu’ils sont plus doués pour dépenser que pour économiser Antoine Fonté répond que « les mesures ont été  accompagnées de choix. Il n’y a pas eu augmentation des effectifs ». Et il  rappelle qu’il y a quelques mois tout le monde faisait campagne sur « Metz endormie et la nécessité qu’il y avait à la réveiller. On ne va pas revenir là-dessus. Un budget c’est vivant, c’est fait pour être redéployé ».