ça décolle ou ça cafouille ?

jeudi 8 novembre 2007 23:55 par FB    Chambley

... du côté de Chambley ...

ça s'active du côté de Chambley avec la construction du bâtiment qui accueillera le dirigeable de l'explorateur Jean-Louis Etienne (voir notre précédent article). Si ce dernier fait le déplacement. À la  Région, on y croit dur comme fer, alors on fonce. Quitte à forcer le passage...

Jean-Louis Etienne viendra-t-il à Chambley, oui ou non ? Depuis quelques jours le doute est permis puisque l'explorateur a confirmé à plusieurs reprises qu'il ne s'était pas formellement engagé à quoi que ce soit. Pas suffisant pour inquiéter Jean-Pierre Masseret : "Philippe Buron-Pilâtre a amorcé la pompe. On a pris des engagements et on tient les délais. Je n'ai pas d'interrogations quant à sa venue. Je suis tranquille ".

Façon de parler car il suffit d'aller jeter un oeil sur la base meurthe-et-mosellane pour constater qu'au contraire, l'agitation bat son plein. Il est question de construire en deux mois le grand hangar  de 60 m sur 40 m de large destiné à accueillir le dirigeable de Jean-Louis Etienne. Celui avec lequel l'explorateur et scientifique partira en expédition  pour mesurer l'épaisseur de la banquise. Deux mois alors qu'un tel bâtiment se réalise habituellement en quatre voire six mois. Une douzaine d'entreprises ont décidé de relever le défi " digne du livre des records " dixit le patron de la Région.

" Pour l'heure nous sommes dans les clous. Dans les prochaines semaines, il faudra certainement composer avec la météo. Les jours de pointe, ce sont 56 personnes qui s'activeront sur le chantier" souligne un responsable. Assurant la maîtrise d'oeuvre, le Conseil régional veille au grain.

Un produit d'appel
" Nous nous réunissons tous les jeudis pour faire le point " confie Jean-Pierre Masseret. Le point sur l'avancée du chantier mais aussi sur l'ensemble du projet initié sur les 500 hectares de la base.

"Des procédures administratives sont lancées tandis que des architectes et des investisseurs se penchent sérieusement sur le projet. Notre ambition ici est d'initier un programme qui s'articule autour de la création d'un aérodrome mais qui s'accompagnera d'une démarche de développement économique et touristique de la région. Nous sommes ici dans l'espace intermédiaire, entre Nancy et Metz. Il faut nous donner les moyens d'attirer la main d'oeuvre et l'intelligence qui profitera notamment de la croissance luxembourgeoise où 100 000 emplois pourraient être créés dans les 10 ans " a rappelé Jean-Pierre Masseret.

L'expédition de Jean-Louis Etienne s'appréhende à ce titre comme un formidable produit d'appel. Une mise en lumière qui s'avèrera plus pertinente encore si l'explorateur, à son retour d'expédition, effectue des expériences dans la région. "On pourrait lui demander, par exemple, de survoler Metz et Nancy  pour détecter les fuites de chaleur " souligne Jean-Pierre Masseret. Un exemple qui laisse entendre du même coup que rien, pour l'heure, n'a effectivement été négocié. Mais à la Région on se veut optimiste partant du principe que les bases susceptibles d'accueillir le dirigeable ne sont pas légion sur le territoire.

Coup de poker ?
Pas question dès lors de se louper au démarrage. 2,7 millions d'euros sont engagés dans cette opération pour la création du hangar et de la maison du projet contiguë. La fin des travaux est programmée pour le 22 décembre. La suite est encore à préciser...