revue de presse

jeudi 8 novembre 2007

Johnny en une de Paris-Match. Rassurez-vous, Sarkozy y est quand même, en petit! En visite au Maroc et à l'intérieur en grand. Drucker aussi. Et on n'a pas fini de les revoir.
L'un avec Dorothée, mais ça devrait passer. L'autre avec cette folle histoire de Zoé en deux temps et peut-être plus que trois mouvements. S'y ajoutent en quelques jours les pêcheurs, les Etats-Unis, les régimes spéciaux et bientôt les carburants. Un coup de pompe dangereux dont il va bien falloir qu'il s'occupe après avoir laissé Lagarde nous dire que nous n'avions qu'à faire du vélo.
 
Dans ce numéro de Match donc, plus discrètement annoncé mais écrit avec un talent fou, un article signé Gilles Martin Chauffier à propos de l'édition chez Grasset des chroniques du " Monde " de Bernard Franck. Franck, comme le dit Martin-Chauffier, c'est cet " érudit sarcastique " décédé il y a tout juste un an. Dans ses chroniques " il ne traitait pas les sujets qu'il abordait mais leur tournait autour. Il prenait tout avec une sorte de sourire et, pour finir, haussait les épaules ".

J'avais eu l'occasion de le fréquenter assez régulièrement il y a une quinzaine d'années, lors de voyages de presse le plus souvent à prétexte gastronomique. Il y a pire ! Sa présence bougonne, les échanges lorsque le hasard et parfois les affinités des interminables voyages en bus nous mettaient côte à côte, m'avaient éclairé sur ce que peut être la plume quand elle s'est libérée des contraintes mais aussi de son propre orgueil. Bernard Franck dont la page dans le Nouvel Observateur, venant après une critique télé troussée par Françoise Giroud, était un régal hebdomadaire. Parfois tendre mais jamais mou, agaçant dans ses lubies et ses inimitiés, épuisant dans ses analyses, il promenait son regard comme sa pensée avec élégance et légèreté.

Le Point maintenant. Un supplément sur Thionville la semaine dernière. Plutôt bien fait. Mieux en tout cas que ce que l'on nous propose le plus souvent dans ce genre d'exercice. Du coup nous n'avons peu eu droit chez nous à la " une " consacrée à la polémique sur Rachida Dati. Cette couverture annonçait les extraits de son livre entretien avec Claude Askolowitch : " Je vous fais juges ". Captivant, même quand on veut s'extraire un peu de l'exhibitionnisme ambiant ! L'histoire d'un mariage, véritable malentendu sociétal, de cette lutte, de ce parallèle avec une autre forme d'intenable incarnée il y a quelques semaines par Cécilia Sarkozy...  Difficile de ne pas passer au-delà du mur du simple jugement de l'action politique. J'ai vainement essayé d'expliquer toutes ces nuances lundi soir à des convives sarrois. Ils ne pouvaient pas comprendre... et je n'arrivais pas à leur dire que nous étions encore tout à notre étonnement d'avoir au pouvoir des gens un peu moins formatés.

Les Echos ont été rachetés par Bernard Arnaud. Ses journalistes auront le meilleur " système d'indépendance au monde " garantit Nicolas Bazire, l'ancien directeur de cabinet de Balladur devenu le bras droit d'Arnaud. Système d'indépendance ! ... ne reste plus qu'à y rajouter une garantie contre l'auto censure et un remboursement des papiers non parus. De quoi vous donner envie de vous précipiter chaque mercredi sur le Canard Enchaîné. Et d'en profiter tant que ça dure.
 
Bernard Franck aurait haussé les épaules. Pas sûr que cela ait suffi.

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