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lundi 8 octobre 2007 10:10 par MV    Metz

la Lorraine à la traîne ...

Un rapport qui tire la sonnette d'alarme. La Lorraine figure parmi les régions françaises où le temps d'attente est le plus long pour passer une IRM. Principale raison, selon les services de l'Etat, la démographie médicale mais aussi des enjeux liés à la formation des professionnels.

C'est désormais un rituel. Depuis cinq ans, l'association Imagerie Santé Avenir délivre son rapport sur le temps d'attente pour obtenir un examen IRM.

Cette association regroupe des professionnels de l'imagerie médicale, responsables d'une industrie de santé et offre de soins. Le délai moyen national est de 29,3 jours. Et la Lorraine figure en queue de peloton des régions françaises, puisqu'on enregistre un temps d'attente moyen de 58 jours, juste avant la Corse, où le délai est de 72 jours. Une attente qui s'inscrit bien loin des 15 jours fixés comme raisonnables par le président Chirac, dans le cadre du Plan cancer. A l'échelle européenne, la France présente des retards importants en terme d'équipement. On n'y compte que 235 appareils en 2002, contre 369 en Espagne ou 1 300 en Allemagne.

Une réalité qui correspond à de nouvelles réalités d'utilisation de l'imagerie médicale, avec un vieillissement de la population ou à l'augmentation de certains cancers. La situation, selon certains constructeurs, devrait devenir catastrophique. Le coût d'une machine est estimé entre 1 million et 1,5 millions pour une durée de vie d'une quinzaine d'années. En Lorraine Nord, qui regroupe la Moselle, le Pays-Haut de Meurthe-et-Moselle et la Meuse, on dénombre sept IRM installées, alors que deux ont fait l'objet d'une autorisation mais ne sont pas encore installées, comme un projet sur le CHR de Thionville et un autre à Nancy. Concernant les scanners, quatorze sont en activité dans le nord de la Lorraine, alors que trois demandes d'installation ont été autorisées par les instances de tutelle. Une autorisation administrative court sur une période de trois ans.

Remettre à plat l'offre
Comme on l'explique à l'Agence régionale de l'hospitalisation, « ce délai d'attente est lié à la question de la démographie médicale mais aussi aux problèmes de formation des professionnels. On rencontre également des difficultés pour mettre en place des plages horaires suffisantes pour pouvoir passer les examens. Cependant, en cas d'urgence, nous ne rencontrons pas de difficultés. » Pour répondre à ce délai important, l'ARH de Lorraine a révisé le volet imagerie médicale inscrit dans le schéma régional de l'offre de soins. Il s'agit de définir, en fonction des différents bassins de vie, de l'organisation des imageries médicales mais aussi une meilleure coordination entre les équipements existant dans le secteur privé et ceux du secteur public.
Le dernier axe concerne une utilisation optimale des machines en étudiant en mieux les différentes catégories de matériels. Une manière de pallier à une situation jugée préoccupante.