TGV-Est

vendredi 8 juin 2007 13:20 par JPJ    Metz

une si longue attente...
 
Parce que nous le valons bien, comme dirait la pub, parce que nous nous sommes collectivement battus pour l'avoir, parce que nous avons mis la main à la poche, le  TGV nouveau va arriver. Même si elle n'a plus rien de miraculeux, 15 à 20 ans en moyenne après les trois autres quarts du territoire français, la mise en service de la ligne grande vitesse entre Paris, Luxembourg, Metz Nancy et Strasbourg fait partie de ces moments où il serait stupide de bouder notre plaisir. Peut-être même le fait de l'avoir aussi longtemps attendu va-t-il l'enraciner plus durablement en nous, comme celui de la première fois. Du premier vélo ou de la première voiture.

Ouvert sur l'Europe et plus précisément sur l'Allemagne, ce train a l'intelligence, dès sa phase expérimentale, de n'avoir pas oublié des secteurs décisifs du territoire mosellan comme Thionville et  Forbach, comme Sarrebourg demain pour la desserte de Center Parcs. C'est une chance car cela permettra de limiter dans ce cas précis le contrecoup automatique de la vitesse qu'est la violence. Violence des développements contrastés de territoires; violence des petites branches arrachées pour que le tronc soit plus lisse; violence du phénomène d'aspiration. La vitesse, si l'on n'y prend garde se transforme en invitation à la caricature. Vite fait, vite dit, vite ressenti…On est dans le wagon ou on  n'y est pas… plus question de monter en route, de sauter sur la plate- forme comme dans les westerns…

Les hasards de l'histoire font que la mise en service du TGV- Est coïncide avec un premier tour d'élection législative. La plus nationale des élections locales ou la plus locale des élections générales. Une  façon de nous rappeler le poids du politique et des politiques  dans ce rendez-vous, dans les débats encore en cours .

Une invitation à ne pas relâcher l'effort, à continuer à créer ensemble la vie qui va avec le TGV.